Alors que les déchets médicaux sont éliminés de manière anarchique à l’Hôpital universitaire de Juba, dans la capitale du Soudan du Sud depuis 1975, date de son ouverture, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) trouve une alternative pour le traitement de ces déchets. L’institution spécialisée des Nations unies pour la santé publique a ainsi remis, le 15 août 2023 un système de gestion des déchets médicaux au ministre sud-soudanais de la Santé, Yolanda Awel Deng Juach qui a ensuite procédé à son inauguration.
Le nouveau dispositif est équipé de trois salles dédiées à la séparation des déchets médicaux, d’une dalle de 150 mm où se trouve un incinérateur « à température ultramoderne », de deux fosses pour les déchets tranchants et organiques, d’un point d’eau et d’un réservoir de carburant.
La préservation de la santé humaine et l’environnement
Le système financé par l’OMS dispose également d’une zone de nettoyage des déchets médicaux. Cette opération facilitera la séparation des différentes composantes contenues dans les déchets collectés (déchets dangereux, déchets non dangereux, etc.). « À l’Hôpital universitaire de Juba, les déchets dangereux représentent jusqu’à 20 % de l’ensemble des déchets médicaux produits et constituent un défi de taille », indique l’OMS. Une clôture à mailles losangées sécurise l’ensemble de la zone de nettoyage.
« En donnant la priorité à la manipulation correcte des déchets infectieux et des objets tranchants et en dispensant une formation complète au personnel sur les pratiques de gestion des déchets, nous pouvons ouvrir la voie à un avenir plus sûr et plus sain pour tous », assure Fabian Ndenzako, le représentant par intérim de l’OMS pour le Soudan du Sud. La mise en place de ce système de traitement des déchets médicaux a également été soutenue par le gouvernement du Canada.
Outre la préservation de l’environnement en évitant le rejet d’agents pathogènes et de polluants toxiques, l’élimination adéquate des déchets médicaux à l’Hôpital universitaire de Juba réduira les risques sur la santé humaine. Mal éliminés, ces déchets peuvent contaminer l’eau destinée à la consommation.
Inès Magoum