Les décideurs gouvernementaux, les opérateurs hydrauliques, les fournisseurs de services, et les instituts et académies de formation et de recherche en eau et environnement auront trois jours pour envisager l’avenir hydrique de l’Afrique à Rabat au Maroc. Dans la capitale du royaume chérifien se tient du 2 au 3 octobre 2023 le premier Forum africain de l’eau (FAE) sous le thème : « la gestion intégrée de l’eau, de l’énergie et de l’agriculture pour un développement durable ». La rencontre est organisée à environ six mois de la 10e édition du Forum mondial de l’eau à Bali en Indonésie, du 18 au 24 mai 2024.
Le FAE se tient dans un contexte où le stress est plus que jamais un défi pour les pays africains. Sur le continent, en moyenne 418 millions de personnes vivent encore sans eau potable selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Les besoins en eau sont également signalés dans le secteur de l’agriculture. Une situation accentuée par la sécheresse qui est une conséquence du changement climatique.
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Comment équilibrer l’offre et la demande finalement ? Sachant que de 2013 à 2023, l’Afrique subsaharienne n’a évolué que de 5 % par rapport au sixième objectif de développement durable (ODD), soit un taux d’accès actuels en eau potable de 30 % selon le FAE.
Une eau bas carbone
Outre l’amélioration des réseaux d’eau, les solutions qui seront débattues à Tanger traiteront aussi des approches de réduction du coût carbone dans la production de l’eau. Ceci à travers les ateliers suivants : « L’industrie de l’eau peut-elle atteindre le zéro net et si oui, comment ? », « Assurer la force socio-économique grâce à la résilience de l’eau », « Sécurité de l’eau et sécurité du réseau », « Dessalement bas carbone », « La digitalisation de la gestion du patrimoine », « Se préparer à répondre aux besoins en eau de l’hydrogène vert », « Le lien eau-alimentation et l’utilisation de l’Agtech », « Réutilisation des eaux usées traitées », et « Extraction de l’eau atmosphérique ».
La gestion de l’eau revêt également une importance capitale pour l’avenir de l’agriculture en Afrique, les participants au FAE se pencheront aussi sur les techniques innovantes d’irrigation. Pour cette sous-thématique, le débat tournera autour des axes suivants : « Quelles stratégies pour prioriser et intensifier l’agriculture irriguée », « Comment faire de l’irrigation un pilier des nouvelles stratégies gouvernementales pour le développement durable ? », « Quelles sont les technologies adaptées aux contextes africains ? », « Comment la smart irrigation pourrait révolutionner notre agriculture ? », et « Quelles solutions pour les petits exploitants et la petite agriculture ? ».
Il est également urgent de réduire la dépendance aux énergies fossiles dans le traitement de l’eau. Des alternatives existent. Elles seront d’ailleurs présentées au FAE.
Pour plus d’informations sur le rendez-vous de l’eau de Rabat, cliquez ici.
Inès Magoum