Le Programme d’investissement pour l’eau de Tanzanie (TanWIP) sera mis en œuvre dès 2024, pour un coût global de 15,2 milliards de dollars. Le gouvernement tanzanien qui ne dispose pas de suffisamment de fonds espère mobiliser les 57 % de ce budget auprès de la communauté internationale.
La Tanzanie n’aurait pas pu trouver meilleure occasion que la 78e Assemblée générale des Nations unies (ONU) qui se tient à New York aux États-Unis d’Amérique pour entreprendre son plaidoyer après de la communauté internationale en faveur du financement du Programme d’investissement pour l’eau de Tanzanie (TanWIP). La requête a été portée par le vice-président du pays d’Afrique de l’Est Philip Mpango le 19 septembre dernier, en marge du lancement de la campagne du panel de haut niveau sur les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique, « Mind the Gap – Invest in Water » par Commission de l’Union africaine (CUA).
Philip Mpango demande à la communauté internationale de contribuer à hauteur de 57 % au financement du TanWIP, dont l’ensemble des travaux nécessiteront un investissement de 15,2 milliards de dollars. Les 43 % du budget du programme seront apportés par l’État tanzanien.
Assurer la sécurité hydrique de la Tanzanie
Les autorités tanzaniennes ont d’ores réparti le financement suivant les actions qui seront menées dans le cadre du TanWIP. Les investissements dans le secteur de l’eau pour le bien-être social coûteront 6,7 milliards de dollars, les investissements dédiés au sixième objectif de développement durable (ODD 6), 7,14 milliards de dollars, le renforcement de la gouvernance et des institutions de l’eau coûtera 0,54 milliard de dollars, l’investissement pour la résilience au changement climatique et la gestion des catastrophes qui coûtera également 0,54 milliard de dollars, les 0,3 milliard restants financeront la coordination et le suivi du programme hydraulique.
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« L’achèvement du TanWIP garantira la sécurité nationale de l’eau », assure Philip Mpango. Actuellement, la couverture en eau potable est de 86 % en zone urbaine et 72,3 % en milieu rural. La Tanzanie vise l’accès universel à l’horizon 2030, qui est également l’échéance du TanWIP.
Le programme hydraulique bénéficie du soutien technique du Global Water Partnership Tanzania & Global Water Partnership Southern Africa (GWPSA-Africa) qui héberge le Secrétariat du Programme continental africain d’investissement dans l’eau (AIP), une initiative de l’UA qui cherche à réduire le déficit d’investissement en vue de la réalisation de l’ODD 6.
Inès Magoum