Le gouvernement tanzanien signe une convention de financement avec l’Agence française de développement (AFD). L’institution de financement du développement accepte ainsi d’accorder un prêt de 75 millions d’euros pour la mise en œuvre d’un projet d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans la région de Shinyanga, dans le centre-nord de la Tanzanie.
Le projet pour lequel l’Agence française de développement (AFD) accorde un prêt de 75 millions d’euros (environ 195 milliards de shillings tanzaniens) vise à renforcer l’approvisionnement en eau potable de 200 000 personnes à Shinyanga, une ville située dans le centre-nord de la Tanzanie. Le projet permettra surtout d’améliorer les services d’assainissement à travers la mise en place de quatre installations de traitement des boues de vidange dans la ville et les centres d’activités de Shinyanga.
Le financement de l’AFD devrait aussi couvrir la construction d’environ 30 blocs de latrines dans les écoles, et de cinq dans des dispensaires et autres lieux publics identifiés. Ces travaux devraient fournir l’accès à l’assainissement à au moins 45 % de la population de la ville d’ici à 2025, soit plus de 100 000 personnes selon l’AFD.
L’amélioration de l’approvisionnement en eau potable
Selon les données officielles, dans cette ville peuplée de plus de 200 000 habitants, le réseau d’égouts est inexistant. La ville n’a été équipée que récemment d’une petite installation de traitement des résidus fécaux qui doit couvrir seule l’ensemble de la municipalité et de ses centres d’activités, rapporte l’AFD. « Cette capacité d’assainissement limitée entraîne un risque élevé de maladies d’origine hydrique dans la municipalité, avec des répercussions sur la santé et les moyens de subsistance des habitants », remarque l’institution de financement du développement basée à Paris.
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Par ailleurs, une partie de son financement sera allouée à l’amélioration de l’approvisionnement dans la ville de Shinyanga. Le gouvernement tanzanien prévoit la réhabilitation du barrage existant de Ningw’a et son usine d’eau potable. Le projet porte aussi sur la construction d’un nouveau réservoir d’eau d’une capacité de 2 500 m³, ainsi que l’extension et la réhabilitation de 278 km de réseaux de transport et de distribution d’eau potable.
L’accompagnement de la Shuwasa
La Shinyanga Urban Water and Sanitation Authority (Shuwasa) qui met en œuvre le projet veut acquérir des équipements électromécaniques et mettre en place un système de contrôle et d’acquisition de données (Scada) pour le suivi à distance des installations d’approvisionnement en eau potable. En outre, 50 kiosques à eau seront installés pour donner accès aux ménages les plus défavorisés. Selon l’AFD, ces réalisations devraient porter le taux d’accès à l’eau potable dans la ville à plus de 95 %. Actuellement, 39 % de la population n’a pas encore accès à l’eau potable.
L’autre phase importante du projet concerne le renforcement des capacités de la Shuwasa. L’organisme public sera outillé en matière de lutte contre les pertes d’eau du réseau et de gestion des projets d’investissement. La Shuwasa jouera un rôle de premier plan dans la réalisation des futures campagnes de sensibilisation à l’assainissement et à l’hygiène dans la ville de Shinyanga.
Jean Marie Takouleu
