La technologie du biogaz a définitivement fait son nid en Tanzanie. Le directeur par intérim du Centre pour la mécanisation agricole et la technologie rurale (Camartec), Pythias Ntella, a déclaré le 31 mars 2020 que l’institution avait déjà employé plus de 10 000 personnes en Tanzanie grâce à la technologie du biogaz. Ces chiffres ont été rendus publics lors d’un atelier sur les énergies renouvelables, organisé à Dar es Salam, en Tanzanie, par Hivos East Africa Nukta Africa, une organisation internationale de développement et Journalists for Environment (JET), une organisation tanzanienne de professionnels des médias. L’atelier vise à former les journalistes du pays, afin de leur permettre d’améliorer la qualité et la quantité de reportages produits dans le domaine des énergies renouvelables.
Plus de 10 000 emplois temporaires et plus de 100 emplois permanents
Camartec, une organisation gouvernementale responsable de la production et de la diffusion des outils agricoles en Tanzanie a introduit la technologie du biogaz dans le pays en 1983, en collaboration la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), une agence de coopération internationale allemande pour le développement. Pour mener à bien ses activités, l’institution avait besoin d’une main-d’œuvre abondante. Plus de 10 000 emplois temporaires et plus de 100 emplois permanents ont ainsi été créés au fil des années. Grâce à cette main-d’œuvre, Camartec a déjà construit 12 000 installations (des digesteurs de biogaz et des réservoirs) pour les ménages et 125 installations pour diverses institutions (les écoles, les entreprises…) en Tanzanie. Les communautés ont par ailleurs reçu des formations concernant l’utilisation du biogaz.
Les usines de biogaz mises sur pied par Camartec utilisent des déchets d’animaux comme la bouse de vache pour fabriquer du carburant propre et bon marché. Ces usines servent aussi à produire de l’énergie électrique pour alimenter les ménages.
Les difficultés que rencontre le Camartec aujourd’hui
Malgré les bons résultats enregistrés par le Camartec, beaucoup reste encore à faire. Le centre a besoin de plus d’employés pour travailler dans ses usines de biogaz afin de produire davantage d’électricité pour alimenter les populations. L’entreprise tanzanienne a également besoin de fonds pour contrôler et évaluer les installations mises en œuvre.
En Tanzanie, 90 % de la population n’a pas accès au réseau électrique. Elle dépend du bois de chauffage et du charbon de bois. Une situation, qui entraîne l’abattage d’environ 500 000 hectares d’arbres chaque année dans le pays.
Inès Magoum