Dar es Salam Water and Sewerage Authority (Dawasa) a décidé d’investir 4 milliards de shillings tanzaniens (près de 2 millions de dollars) dans les projets d’eau potable de la ville de Dar es Salam. Cet investissement est financé directement à partir de fonds propres générés par la collecte de la redevance. Une capacité d’auto-financement suffisamment rare pour être saluée.
Les populations de Dar es Salam peuvent se réjouir de la bonne nouvelle. L’entreprise publique Dar es Salam Water and Sewerage Authority (Dawasa) a décidé de réinvestir jusqu’à 4 milliards de shillings tanzaniens (près de 2 millions de dollars) à partir de fonds propres générés par la collecte de la redevance pour soutenir les projets d’eau potable en cours dans cette ville côtière du Kenya.
Lors d’une visite sur site de plusieurs projets d’eau potable en compagnie des autorités locales, Cyprian Luhemeja, le directeur général de Dawasa, l’a confirmé : « Lorsque les fonds du gouvernement (Dodoma) et des partenaires au développement sont retardés, nous utilisons nos propres ressources pour nous assurer que les habitants de Dar es-Salaam et des régions côtières peuvent obtenir l’eau dont ils ont besoin ».
Depuis la restructuration de cette entreprise publique et sa fusion avec Dar es Salaam Water and Sewerage Corporation (Dawasco), la société est devenue plus efficace dans l’approvisionnement en eau potable et en services d’assainissement pour les populations de Dar es Salam. Elle collecte à ce jour une redevance de 10 milliards de shillings (4,3 millions de dollars) par mois.
Plusieurs projets en cours…
Selon Cyprian Luhemeja, Dawasa a déjà investi dans la mise en œuvre de 16 projets pour améliorer l’approvisionnement en eau potable des populations de Dar es Salam et d’autres localités côtières. Un certain nombre de ces projets concernent la réhabilitation et l’extension du réseau de distribution de l’eau potable.
Il s’agit notamment du Projet d’eau potable et d’assainissement de Dar es Salam, dont la mise en œuvre est soutenue par la Banque africaine de développement (BAD). Ce projet prévoit la réhabilitation et l’extension du réseau de distribution de l’eau potable, la construction d’une installation pour traiter les déchets solides de la ville et assurer l’élimination des boues des bassins de purification d’eau, ou encore la réhabilitation de la prise d’eau sur la rivière Ruvu à Kidogozero, une localité située près de Dar es Salam.
Selon Dawasa, une fois que l’ensemble des projets en cours dans la région auront été réalisés, d’ici 2020, 95 % de la population de Dar es Salam pourraient avoir accès à l’eau potable. Rappelons que l’ancienne capitale de la Tanzanie compte près de 5 millions d’habitants.
Jean Marie Takouleu