Un accord de subvention a été signé récemment entre la Banque mondiale et le gouvernement tanzanien. Cette entente porte sur l’octroi de 4,5 millions de dollars à la Tanzanie. Les fonds serviront à l’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales.
Le gouvernement tanzanien veut construire des adductions d’eau potable qui fonctionneront grâce à des off-grids solaires. Ce projet entre dans le cadre du Partenariat mondial pour des approches axées sur les résultats (GPRBA). Il s’agit d’une initiative soutenue par la Banque mondiale et visant à offrir des solutions de financement novatrices qui lient l’investissement aux résultats obtenus. Cette méthode de financement destinée aux pays à faibles revenus s’applique dans les secteurs tels que l’eau, l’assainissement ou encore l’énergie.
En Tanzanie, l’initiative vise à fournir de l’eau potable dans 165 villages répartis à travers l’ensemble du pays. « Le projet constitue une ouverture pour de nouvelles sources de financements qui aideront à combler le vaste déficit d’investissement dans l’approvisionnement en eau potable en milieu rural en Tanzanie et à se concentrer sur la mobilisation des investissements du secteur privé conformément à l’approche Maximizing Finance for Development (MFD) de la Banque mondiale », indique Zaruhi Tokhmakhian, chef par intérim du GPRBA
Les adductions d’eau potable fonctionnant grâce à l’énergie solaire viendront remplacer des systèmes qui tournent avec des groupes électrogènes très polluants. Selon Kitila Mkumbo, le secrétaire permanent du ministère tanzanien de l’Eau, les installations fonctionnant à l’énergie solaire diminueront les coûts de fonctionnement et de maintenance. Ce qui entraînera non seulement la baisse des tarifs de l’eau, mais aussi une plus vaste couverture des zones rurales non desservies.
Les nouvelles installations devraient ainsi fournir de l’eau potable à 500 000 personnes dans les 165 villages ciblés par le projet. Le projet permettra aussi l’implémentation du « mobile money » dans la réception des recettes provenant de la vente d’eau, un service jusqu’ici utilisé pour la fourniture des kits solaires à domicile. Enfin, le prêt accordé par la Banque mondiale sera remboursé sur une période de quatre ans.
Jean Marie Takouleu