En Tanzanie, 469 000 arbres sont abattus chaque année à des fins d’exploitation énergétique (la biomasse) et pour la cuisine. Face à la menace qui pèse sur le couvert forestier de ce pays d’Afrique de l’Est, le gouvernement norvégien octroie 3 millions de dollars (environ 7 milliards de shillings tanzaniens) pour le renforcement des capacités en matière de conservation de l’environnement.
Les fonds alloués via l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad) seront gérés par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il s’agira de réduire la dégradation des forêts tout en assurant la restauration et la gestion durable de celles-ci.
L’appui apporté par ces partenaires du gouvernement tanzanien s’inscrit dans le cadre de l’initiative de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, associées à la gestion durable des forêts, la conservation et l’amélioration des stocks de carbone forestier (REDD+). C’est un mécanisme qui encourage les pays en développement à contribuer à l’atténuation du changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) par le ralentissement, l’arrêt ou l’inversion du recul et la dégradation de la forêt, tout en augmentant les absorptions de GES dans l’atmosphère par la conservation, la gestion et l’expansion des forêts.
Des initiatives de reboisement
Ces crédits carbones sont utilisés par les communautés locales pour développer une série d’activités économiques durables à l’instar des produits issus de la forêt, l’agroforesterie, des infrastructures d’éco-tourisme, du micro-crédit et des moyens de communication locaux ainsi que d’autres activités socio-économiques, culturelles et environnementales. À côté de ce programme, des opérations de reforestation se multiplient en Tanzanie pour inverser la donne de la difficile restauration des forêts, la fragmentation des habitats naturels et la cohabitation Homme-faune qui fragilisent les écosystèmes.
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À en croire l’Agence des services forestiers de la Tanzanie (TFS), des pépinières sont établies dans des villages par des organismes et des volontaires, afin d’y faire germer des plants d’arbres. La collecte de graines d’arbres locaux est encouragée dans les réserves naturelles d’Amani, d’Uluguru et de Pugu qui constituent des zones d’habitats fragmentés, afin de respecter les essences locales.
Benoit-Ivan Wansi