TANZANIE : la population d’éléphants se rétablit

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TANZANIE : la population d’éléphants se rétablit©Paul Hampton/Shutterstock

Près de 20 000 éléphants ont été dénombrés au cours d'une enquête de 20 jours à Katavi-Rukwa et à Ruaha-Rungwa, deux régions situées respectivement à l’ouest et au sud de la Tanzanie. Avec une telle population de pachydermes, le pays d’Afrique de l’Est devient le bastion le plus important d'Afrique pour les éléphants en dehors du Zimbabwe et du Botswana.

Le gouvernement tanzanien a publié le 1er novembre 2022, les résultats d’une deuxième enquête sur la faune des écosystèmes Katavi-Rukwa et Ruaha-Rungwa, deux régions situées respectivement à l’ouest et au sud de la Tanzanie. Ces résultats indiquent que le nombre d’éléphants s’est stabilisé dans une zone qui a été l’une des plus durement touchées par le trafic d’ivoire au cours de la dernière décennie.

« Les actions de conservations menées dans les écosystèmes de Katavi-Rukwa et Ruaha-Rungwa, ont clairement entraîné une augmentation ou une stabilité des populations d’animaux sauvages, selon les données de recensement que nous avons annoncé aujourd’hui », fait remarquer le Dr Pindi Chana, le ministre tanzanien des Ressources naturelles et du Tourisme. Au cours du recensement qui a duré 20 jours, 19 884 éléphants ont été enregistrés. L’enquête englobait 89 213 kilomètres carrés du paysage Katavi-Rukwa et Ruaha-Rungwa et comprenait des parcs, des réserves de gibier et d’autres zones protégées.

Ces nouvelles données confirment que ce paysage reste le plus important d’Afrique de l’Est en termes de nombre d’éléphants et contient la plus grande population du continent en dehors du Zimbabwe et du Botswana.

Les actions de conservation

Les éléphants de la Tanzanie seortent ainsi d’une période critique. Selon les chiffres du gouvernement, le pays a perdu 67 000 éléphants entre 2009 et 2014, soit 60% de ses pachydermes. Des organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées dans la surveillance de la faune sauvage avaient alors évoqué comme principale cause, un « braconnage à l’échelle industrielle ».

Pour inverser la chute de la faune sauvage, le gouvernement a noué des partenariats avec plusieurs ONG de conservation de la nature au rang desquelles, la Wildlife Conservation Society (WCS).

Ainsi au cours des huit dernières années, la WCS a fait de la réduction du braconnage des éléphants dans les régions de Katavi-Rukwa et de Ruaha-Rungwa, son cheval de bataille. En collaboration avec les autorités de la faune et les communautés locales, l’ONG renforce les capacités des rangers, les infrastructures de protection, la mobilité au sein des aires protégées, la communication et de la surveillance des parcs. De nombreuses approches ont depuis été plus largement adoptées, notamment le déploiement d’équipes d’intervention rapide et de bateaux, ainsi que la surveillance intelligente de l’application de la loi faunique.

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Outre les éléphants, l’enquête a confirmé le statut de 25 autres espèces clés de grands mammifères. Les espèces les plus abondantes comprenaient 56 184 buffles, 15 773 zèbres, 13 427 bubales, 10 200 zibelines, 9 824 impalas, 6 071 rouans, 6 017 élans et 4 823 girafes.

Toutefois, une diminution alarmante de la population de Puku (une espèce d’antilopes) a été enregistrée. Un constat qui souligne la nécessité de renforcer la conservation de cette espèce sur les rives du lac Rukwa, situé dans le sud-ouest de la Tanzanie.

Boris Ngounou

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