Le gouvernement tanzanien va investir 8,7 millions de dollars dans le projet de géothermie à Ngozi. Le projet, d’une capacité de 600 MW, est située dans la région de Mbeya à l’ouest du pays, et mené par Tanzania Geothermal Development Company (TGDC).
Les autorités tanzaniennes redoublent d’efforts pour exploiter le du pays potentiel géothermique. Après avoir annoncé il y a quelques mois que le projet géothermique, situé près du lac Ngozi, nécessiterait un investissement de 821millions de dollars, il a été décidé d’ouvrir le premier round des investissements pour la mise en place des installations. Et le gouvernement apportera la mise de départ à hauteur de 8,7 millions de dollars.
Beatus Segeja, président de Tanzania Geothermal Development Company (TGDC), a effectué récemment une visite sur site. Il a profité de l’occasion pour annoncer la venue d’autres investisseurs. « Tanzania Electric Supply Company Limited (Tanesco) et d’autres partenaires au développement se sont associés pour mettre en œuvre le projet. Afin d’augmenter le budget alloué, nous allons également impliquer d’autres parties prenantes », affirme Beatus Segeja.
Le plus important projet géothermique de la Tanzanie
Le projet géothermique de Ngozi devrait afficher une capacité totale de 600 MW. Pour le moment, 50 sites ont été identifiés ayant le potentiel suffisant pour la réalisation de la première phase du projet. Elle consiste à produire 200 MW, et ensuite 400 MW pour la phase II. Cette dernière comprend également la construction d’une ligne de transmission de 18 km entre Ngozi et Mwakibete, toujours dans la région de Mbeya.
L’exploration du projet géothermique de Ngozi est toujours en cours. Cette étape du projet a été financée à hauteur de 21,7 millions de dollars par le Fonds d’investissement climatique (FIC). Ce financement s’inscrit dans le cadre du Programme d’expansion des énergies renouvelables (Srep) du FIC. Dans le montant injecté, cinq millions de dollars représentent un prêt de 16,73 millions de dollars en provenance de la Banque africaine de développement (BAD).
Mais la production de cette énergie propre devrait toucher le lac de cratère de Ngozi. Selon Talamayeri Njukava, directeur technique du TGDC, trois puits seront creusés dans le lac, qui attire un bon nombre de touristes chaque année. Les vapeurs émises par les puits seront acheminées vers le réseau principal de la centrale géothermique. « Nous avons obtenu un certificat de conformité de la part de la Direction nationale de la gestion de l’environnement à la suite d’une évaluation », assure Kato Kabaka, le directeur général du TGDC.
Jean Marie Takouleu