Ngorongoro Conservation Area Authority (NCAA) et d’autres organismes responsables de la gestion des parcs nationaux en Tanzanie ont annoncé qu’ils avaient versé les dividendes de 26 millions de dollars à l’État. Dix millions de dollars proviennent à eux seuls de l’aire de conservation de Ngorongoro.
C’est un bilan positif pour les parcs et réserves nationaux en Tanzanie. Ils viennent d’annoncer avoir versé les dividendes pour l’année 2018 à l’État. Elles s’élèvent à 59,2 milliards de shillings tanzaniens, soit 26 millions de dollars. La seule réserve de Ngorongoro, dirigée par la Ngorongoro Conservation Area Authority (NCAA) a contribué à hauteur de 22, 7 milliards de shillings (10 millions de dollars). Il s’agit du plus gros montant de l’année pour les entreprises publiques et parapubliques, à l’exception de l’Autorité tanzanienne de réglementation des communications (TCRA).
Cet argent provient essentiellement du tourisme photographique que NCAA perçoit en tant que frais de concession et de conservation. À cela, il faut ajouter d’autres taxes que cette société perçoit auprès des entreprises de safari qui exercent leurs activités dans l’aire de conservation de Ngorongoro. En Tanzanie, ce bilan a suscité beaucoup de réactions parmi les acteurs du secteur du tourisme, surtout quand on sait que ce secteur compte pour 17,5 % dans le produit intérieur brut (PIB) du pays et emploie plus de 2 millions de personnes.
L’aire de conservation de Ngorongoro
Cette réserve nationale est située au nord de la Tanzanie, à 176 km de la célèbre plaine du Serengeti. Elle est principalement composée de plateaux, de savanes et de massifs. Couvrant 8 300 km carrés, l’aire de conservation de Ngorongoro, mieux connue sous le nom de « Jardin d’Eden d’Afrique », est l’un des parcs animaliers les plus visités de Tanzanie, attirant plus de 600 000 touristes chaque année.
Ngorongoro est le lieu de transit et de séjour de nombreux animaux migrateurs, principalement des mammifères. Ces animaux se déplacent au fil des saisons entre le cratère du Ngorongoro, la plaine du Serengeti et le Kenya. Pendant la saison sèche, 1,7 million de gnous, 470 000 gazelles, 260 000 zèbres et des milliers d’autres mammifères, prédateurs et oiseaux, fuyant les conditions arides qui s’installent et recherchant des pâturages, quittent la plaine du Serengeti pour se réunir dans l’aire de conservation du Ngorongoro et plus particulièrement dans le cratère du même nom.
Comme d’autres parcs nationaux du continent africain, Ngorongoro souffre de plusieurs maux, dont le changement climatique qui accentue la sècheresse dans cette partie de la Tanzanie. À cela, il faut ajouter la disparition des corridors fauniques et le braconnage qui déciment les espèces de pachydermes comme les éléphants et les rhinocéros.
Jean Marie Takouleu