Kikagati Power Company (KPC L), l’entreprise ad hoc qui développe la centrale hydroélectrique de Kikagati, vient de boucler le financement de son projet. Il est situé en Afrique de l’est, à la frontière entre l’Ouganda et la Tanzanie. L’annonce a été faite par Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) du Private Infrastructure Development Group (PIDG), une organisation multidonateurs dont les membres proviennent de sept pays européens et du groupe de la Banque mondiale.
Cette institution financière a investi 27 millions de dollars dans le projet hydroélectrique de Kikagati. La Société néerlandaise de financement du développement (FMO) a également prêté 27 millions de dollars à KPC.
Une capacité de 14 MW
Le projet hydroélectrique de Kikagati nécessitera globalement un investissement de 87 millions de dollars. Il permettra de « renforcer les bases du développement économique de l’Ouganda et de la Tanzanie », selon les parties prenantes.
Le barrage hydroélectrique est construit sur la rivière Kagera, le plus grand affluent du lac Victoria, qui sert de frontière naturelle entre la Tanzanie et l’Ouganda. Sur cette rivière, longue de 400 km, les ingénieurs de KPC érigent depuis 2018 un barrage d’une hauteur de 8,5 m et d’une longueur de 300 m. Il disposera d’un réservoir de 4 km2 en territoire tanzanien. La retenue d’eau permettra de faire tourner les trois générateurs de 5,5 MW de la centrale électrique qui sera construite à proximité. Parallèlement, une ligne de transmission de 33 kV verra également le jour.
Ce projet est également soutenu par l’Africa Renewable Energy Fund, un fonds de 205 millions de dollars géré par Berkeley Energy. L’ensemble des prêts contractés dans le cadre de ce projet seront remboursés sur une période de 16 ans. KPC vendra l’électricité générée par la centrale à Uganda Electricity Transmission Company Limited. L’entreprise publique ougandaise, responsable de la distribution d’électricité, revendra une partie de cette énergie à Tanzania Electric Supply Company Limited (Tanesco).
Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme GetFit (Global Energy Transfer Feed-in Tariff). Il a été mis en place par l’Union européenne avec le soutien d’un certain nombre de gouvernements qui la compose. L’objectif principal du programme est d’aider les pays d’Afrique de l’Est à « suivre une voie de développement à faible émission de carbone et résiliente aux changements climatiques », afin de favoriser la croissance, la réduction de la pauvreté et l’atténuation du changement climatique.
Jean Marie Takouleu