Le groupe chinois Sany Heavy Industries va produire 600 MW d’énergie éolienne en Tanzanie. Il affirme avoir conclu un accord avec les autorités pour le développement de ce projet en plusieurs étapes.
La Tanzanie disposera-t-elle bientôt du plus grand parc éolien du continent africain ? Cela pourrait être possible si le projet du groupe chinois Sany Heavy Industries venait à aboutir. Le groupe, plutôt spécialisé dans le dans la fabrication d’engins de chantier, diversifie ses activités, en produisant aussi des turbines éoliennes.
Depuis plusieurs années, la société développe ses propres projets. En Tanzanie, elle a obtenu un accord avec le gouvernement pour la construction d’un parc éolien capable de produire 600 MW, ce qui en ferait la plus grande installation de ce type sur le continent africain, déclassant ainsi le parc éolien du lac Turkana qui fournit 310 MW d’électricité au réseau au Kenya.
Selon nos confrères de Recharge News, Sany Heavy Industries réalisera son projet en plusieurs étapes, dont la première permettra de produire 100 MW. Aucun détail n’est disponible en revanche sur le lieu précis où sera implanté le parc éolien, ni même sur le coût d’un tel projet, encore moins sur son calendrier de réalisation. Sa mise en œuvre représenterait un important coup de pouce à la Tanzanie qui peine encore à fournir l’électricité à l’ensemble de sa population. D’ailleurs, selon le rapport 2017 de la Banque mondiale sur l’accès à l’électricité dans le monde, seulement 32,8 % de Tanzaniens s’éclairent le soir grâce à l’électricité.
Le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Est veut changer la situation en misant sur les sources d’énergies renouvelables, dont l’éolien. Sany Heavy Industries qui propose un projet pour exploiter cette source n’en est pas à ses débuts dans le secteur de l’énergie éolienne en Afrique. En 2013, le groupe a gagné un contrat de 95 millions de dollars pour la fourniture de 102 turbines dans le cadre du projet éolien d’Adama. Les turbines, qui tournent grâce à la force du vent, sont installées sur les collines rocheuses des hauts plateaux éthiopiens, à 100 kilomètres au sud-est de la capitale Addis-Abeba.
Ce projet, dont la première phase s’est achevée en 2015, est développé par le géant énergétique mondiale HydroChina International.
Jean Marie Takouleu