La Tanzanie se lance sur le marché des obligations vertes. La première obligation a été émise récemment par l’Autorité urbaine d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Tanga (Tanga Uwasa), qui souhaite mobiliser 53,12 milliards de shillings tanzaniens (plus de 20,8 millions de dollars) au terme de cette opération financière.
« L’objectif est de lever des fonds pour permettre à la compagnie d’augmenter sa production en eau potable en vue d’atteindre la couverture universelle dans la ville de Tanga, contre 96 % actuellement, et de soutenir ses efforts de conservation de l’environnement dans la ville et les villes avoisinantes », indique Tanga Uwasa, qui approvisionne également les villes de Muheza et de Pangani en Tanzanie. L’entreprise y assure aussi la collecte et l’évacuation des eaux usées dans les trois métropoles.
Cette transaction sera soutenue par Financial Sector Deepening (FSD) Africa, une agence kenyane de développement, financée par UK International Development, qui a fourni une assistance technique.
Vers la diversification du financement de l’eau en Tanzanie ?
Dans le même temps, l’obligation verte de 20,8 millions de dollars sera introduite à la Bourse de Dar es Salaam (DSE) et offrira un rendement de 13,5 %, payé semestriellement.
La réussite de cette expérience pourrait conforter d’autres acteurs du secteur de l’eau en Tanzanie dans le fait d’émettre des obligations vertes pour financer des initiatives vertes dans ce pays d’Afrique de l’Est, qui vise l’accès universel à l’eau potable à l’horizon 2030. Actuellement, la couverture hydrique est de 86 % en zone urbaine et 72,3 % en milieu rural.
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« Cette obligation et d’autres similaires réduiront également la pression sur le budget du gouvernement tanzanien en renforçant les capitaux dans le pays, et permettront de se concentrer sur des initiatives sociales prioritaires qui ne peuvent pas être financées par des guichets commerciaux », affirme Philip Mpango, le Vice-président de la Tanzanie.
Inès Magoum