Alors que les dernières inondations d’août 2022 ont ravagé les ressources alimentaires de 340 000 personnes au Tchad, la Banque mondiale alloue 105 millions de dollars au gouvernement de ce pays d’Afrique centrale afin d’améliorer la résilience climatique en milieu rural.
Face aux aléas climatiques qui touchent en boucle le Tchad, la Banque mondiale débloque 105 millions de dollars (70 milliards de francs CFA) pour renforcer la sécurité alimentaire des populations rurales dont les moyens de subsistance sont menacés. L’accord a été signé le 17 octobre 2022 à Washington aux États-Unis d’Amérique entre Moussa Batraki, le ministre tchadien de la Prospective économique et des Partenariats internationaux, et Boutheina Guermazi, la directrice de l’Intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (Mena) de la Banque mondiale.
Selon les autorités tchadiennes, ce financement permettra la réalisation d’investissements dans les domaines de l’eau et de l’agroécologie en particulier. À terme, le projet bénéficiera à 600 000 personnes notamment des petits exploitants agricoles, ainsi qu’à des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) qui opèrent dans les zones rurales.
« Il s’agit d’un financement complémentaire dans le cadre du Projet de renforcement de la productivité agricole et résilience au climat (Propad) initié par le gouvernement de transition en vue d’accroitre l’économie locale », explique le ministre Batraki. Avec un taux de croissance estimé à 0,9 % en 2021 par la Banque mondiale, le Tchad a multiplié au cours de ces dernières années des accords avec des partenaires au développement à l’instar du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
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En juillet 2020, le FEM a accordé au gouvernement de ce pays d’Afrique centrale un financement de 5,3 millions de dollars (3,1 milliards de francs CFA) pour la mise en œuvre du Projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS). Ce projet axé sur la biodiversité et le climat est également soutenu par la Banque africaine de développement (BAD). Le P2RS devrait bénéficier à 3 millions de personnes vivant en milieu rural notamment les éleveurs et les pêcheurs traditionnels des pays sahéliens comme le Burkina Faso, la Gambie ou le Mali.
Benoit-Ivan Wansi