Le gouvernement de transition au Tchad obtient des fonds pour la gestion des risques d’inondations et la planification urbaine à N’Djamena. La subvention de 150 millions de dollars est accordée par l’Association internationale de développement (IDA). Le financement est accordé dans le cadre du Projet de gestion intégrée pour lutte contre les inondations et la résilience urbaine à N’Djamena (Pilier).
Il sera mis en œuvre à travers quatre composantes. La première permettra la réhabilitation et la construction de nouvelles infrastructures dans la capitale tchadienne. Il s’agit des digues et des systèmes de drainage dans le 9e arrondissement (Walia-Toukra) de N’Djamena, d’un réseau de drainage secondaire dans le nord-est de la ville et son intégration aux bassins de rétention existants, de collecteurs d’eaux pluviales primaires et secondaires, de canaux de drainage, de bassins de rétention et de réseaux routiers connexes.
Selon le ministère tchadien de la Prospective économique et des Partenariats internationaux, ce volet du projet comprend également la fourniture d’une assistance technique et des investissements pour renforcer les pratiques d’exploitation et d’entretien de la municipalité, la gestion des déchets solides le long des systèmes de drainage, le renforcement des capacités et l’assistance technique pour améliorer la planification et la budgétisation de l’exploitation et de la maintenance, la sensibilisation des ménages et fourniture d’équipements pertinents, la mise à niveau du système de pré-collecte dans des zones sélectionnées en fournissant aux pré-collecteurs le matériel nécessaire, la mise à niveau du système de contrôle du volume des déchets de la ville et la mise en place d’un démonstrateur de recyclage, ainsi que l’aménagement de sites d’élimination temporaire des déchets préidentifiés pour la prise en charge des déchets collectés.
Rendre la ville de N’Djamena plus durable
Le projet « Pilier » porte également sur l’élaboration d’une stratégie de gestion des déchets solides à l’échelle de N’Djamena, y compris des études de faisabilité pour un nouveau site d’enfouissement qui pourraient constituer la base d’un éventuel projet de suivi et/ou d’investissements supplémentaires, la sensibilisation sur les services d’urbanisme et de gestion de l’utilisation des terres, le financement des initiatives locales d’agriculture urbaine dans les bassins de rétention et les petites activités génératrices de revenus, le financement des initiatives d’écologisation, la sensibilisation communautaire sur des sujets liés aux inondations et la conservation des sols et de l’eau. Outre la réduction des inondations, l’objectif est de rendre la ville de N’Djamena plus verte, durable et résiliente.
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Des comités de préparation et d’intervention communautaires seront mis en place pour intervenir en cas de catastrophe comme celle survenue en 2022. Le matériel des agences hydrométéorologiques nationales sera mis à niveau afin de produire des données précises et actualisées pour les prévisions météorologiques grâce à l’opérationnalisation de stations météorologiques automatiques et à la mise en place d’un centre national de traitement des données entièrement équipé. « Un autre centre sera exclusivement dédié à la diffusion d’informations et d’alertes à la population lors d’inondations et assurera la coordination avec les comités communautaires de préparation et d’intervention », indique le ministère tchadien de la Prospective économique et des Partenariats internationaux.
Le « Pilier » permettra la mise sur pied de l’Intervention d’urgence conditionnelle (CERC) à N’Djamena. La CERC aidera le gouvernement du Tchad à améliorer les délais d’intervention en cas de crises, soit en finançant la mise en œuvre de mesures d’intervention d’urgence, de relèvement rapide et/ou de reconstruction urgente. Le Projet intégré pour la lutte contre les inondations et la résilience urbaine à N’Djamena devrait s’achever en 2026.
Inès Magoum