Au Tchad, un financement de 34,2 millions d’euros de la Banque africaine développement (BAD) permettra de soutenir les travaux de la seconde phase du Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu semi-urbain et rural.
La seconde phase du Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu semi-urbain et rural au Tchad vient de bénéficier d’un prêt de 34,2 millions d’euros (22,4 milliards de francs CFA) du groupe la Banque africaine de développement (BAD). Au moins sept zones urbaines sont ciblées par ce projet axé sur la mise en œuvre du sixième objectif de développement durable (ODD6).
Elles sont situées dans les provinces d’Ennedi, Mandoul, Moyen Chari, Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest, Salamat et de Sila. Les travaux permettront précisément la réalisation de 23 forages pour l’approvisionnement en eau potable (AEP), la réalisation de 225 forages équipés de pompes à motricité humaine ainsi que la construction de 50 unités de production hydraulique et de 54 mini-systèmes d’AEP solaires ou thermiques.
L’accès universel à l’eau et aux services d’assainissement
En matière d’assainissement, la BAD annonce que son enveloppe servira à la construction de 500 latrines à trois cabines, avec chasse d’eau, équipées de lave-mains, ainsi que l’installation de 20 bacs à ordures pour améliorer l’hygiène et la salubrité des Tchadiens dans les écoles, les centres de santé, les gares routières et les marchés. Les femmes occupent une place importante dans cet investissement puisque l’institution financière dont le siège se trouve à Abidjan en Côte d’Ivoire précise que sept forages agricoles à grand diamètre et sept jardins agricoles seront aménagés pour la petite irrigation destinés « aux groupements des femmes ».
« En investissant dans la construction d’infrastructures sociales et rurales dans des zones touchées par la fragilité, le programme contribuera à la construction de sociétés résilientes, à la réduction de l’isolement et des inégalités entre les femmes et les hommes, à la promotion du développement économique inclusif et au renforcement de l’accès aux services sanitaires de base », explique Mamadi Souaré, le représentant pays par intérim de la BAD au Tchad.
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Les populations de la ville d’Amdjarass (province d’Ennedi) seront les premiers bénéficiaires en raison de l’aggravation des maladies hydriques au cours des dernières années. En rappel, le taux d’accès à l’eau potable au Tchad est de 63 % avec de grandes disparités et de 30 % pour les services d’assainissement, selon les chiffres officiels.
Benoit-Ivan Wansi