Le ministre tchadien de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Mahamat Ibrahim Djamaladine, s’est rendu récemment dans la région du Ouaddaï, pour accueillir 25 oryx et 15 addax. Ces antilopes en danger de disparition viennent d’Abu Dhabi aux Émirats arabes unis pour participer à un programme de conservation.
De l’aéroport d’Abéché, les oryx et les addax ont été transportés dans un convoi composé de plusieurs camions vers la réserve faunique d’Ouadi Rimé-Ouadi Achim Achimal dans la région de Batha, au centre du Tchad. L’addax est une espèce d’antilope blanche à nez tacheté presqu’éteinte à l’état sauvage. Il est tout de même possible d’observer quelques individus au Niger, précisément dans la Réserve naturelle nationale de Termit et Tin-Toumma (RNNTT).
L’oryx est présent dans plusieurs régions du continent africain, particulièrement en Afrique de l’Est et australe. Il se démarque des autres gazelles de la savane africaine par ses cornes longues, minces et droites ; sans oublier sa crinière relativement courte, sa bosse sur l’épaule et ses grands sabots. Sa robe est fine, blanche, et porte des marques noires, grises et/ou brunes. Par ailleurs, les espèces mâle et femelle portent des cornes. Même si globalement cette espèce ne figure pas prioritairement dans les programmes de conservation d’espèces menacées de disparition en Afrique, il n’en demeure pas moins nécessaire de la protéger dans la réserve de faune d’Ouadi Rimé-Ouadi Achim Achimal, où les oryx sont chassés comme gibier.
Pour cette raison, le gouvernement tchadien a pris la situation en main. En 2016, un groupe d’oryx y a été relâché. Les 25 individus qui viennent d’arriver des Émirats arabes unis permettront de repeupler cet espace naturel d’une superficie de 77 950 km2, soit presque trois fois plus grand que le Rwanda (26 338 km2). Dans cette réserve au climat très aride, on trouve d’autres herbivores comme la gazelle dama, la gazelle dorcas ou encore la gazelle à front roux.
Jean Marie Takouleu