Après avoir mené une campagne de reboisement en août 2020, permettant de planter près de 3 000 arbres en deux semaines dans la capitale tchadienne Ndjamena, l’association Green Earth (la terre verte) pour la protection de l’environnement se lance dans un nouveau challenge : préserver l’environnement en temps de conflit. Green Earth a fait un plaidoyer dans ce sens le 6 novembre 2020, à l’occasion de la 19e édition de la journée internationale pour la préservation de l’environnement en temps de guerre et de conflits.
Ce plaidoyer s’adresse notamment aux autorités du Tchad, le pays d’Afrique centrale où sont prévues l’élection présidentielle le 11 avril 2021 et les élections législatives 24 octobre de la même année. « Pour le Tchad qui se rapproche des élections, nous espérons que les différents acteurs acceptent la main tendue pour la paix afin de protéger l’environnement », affirme Abdelaziz Mahamat Amat Alyacouby, le président de Green Earth.
Un appel conforme à l’une des recommandations formulées par la classe politique
Le gouvernement tchadien a organisé du 29 octobre au 1er novembre 2020 à Ndjamena, le 2e Forum national inclusif, en prélude aux échéances électorales de 2021. Parmi les 28 recommandations de ces assises visant à prévenir les conflits en période électorale, il y a celle qui demande la prise en main des questions récurrentes de conflit intercommunautaire et de conflit éleveurs-agriculteurs. La destruction de l’environnement fait justement partie de ces questions récurrentes, même si elle n’est pas souvent évoquée comme c’est le cas avec les dégâts humains et matériels. Et pourtant en temps de conflit, il arrive que l’eau des puits et rivières soit polluée, que des récoltes soient brûlées, que des arbres soient abattus ou que des animaux soient tués.
Dans son argumentaire instituant la journée internationale pour la préservation de l’environnement en temps de guerre et de conflits, l’assemblée générale de l’ONU explique que les dégâts causés à l’environnement en temps de conflit armé perturbent les écosystèmes et compromettent les ressources naturelles longtemps après la fin des hostilités. Ils ont aussi des effets qui s’étendent et se prolongent bien au-delà des limites des territoires nationaux et qui ont des conséquences pour les générations futures.
Boris Ngounou