Les populations du village Sara Ousba viennent de bénéficier d’un château d’eau. L’infrastructure a été inaugurée le 20 juillet 2019 par l’ONG Oxfam, chargée de la mise en œuvre du projet.
L’eau coulera désormais pour les populations de Sara Ousban, un petit village situé dans la province du Guéra, au Tchad. Jusqu’à présent, pour s’approvisionner, les villageois devaient parcourir des kilomètres pour trouver de l’eau potable dans les ouadis. Les ouadis désignent les cours d’eau permanents ou temporaires situés dans les zones semi-désertiques ou désertiques. Une technique laborieuse et l’eau ainsi récoltée pose des problèmes de santé aux populations. Des témoignages recueillis par la presse locale précisent que « les enfants sont tout le temps malades ; ils ont des problèmes au ventre… » Mais, depuis le 20 juillet 2019, un château d’eau a été inauguré dans ce village.
Il est équipé d’un panneau solaire de 1000 watts et d’une pompe immergée. D’une capacité de production de 25 m3 soit à peu près 25 fûts d’eau. Le liquide servira à alimenter les 475 ménages que compte le village en eau potable.
Le déploiement du programme Revanche Tchad
Cet ouvrage est construit par l’ONG Oxfam Tchad, dans le cadre du projet Revanche, qui vise à soutenir la résilience et l’adaptation aux variabilités climatiques pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Tchad. Le projet est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Oxfam Tchad. Les zones bénéficiaires du projet sont les provinces du Wadi Foira, Guera et Ouaddaï. En avril 2019, le projet Revanche a permis d’implanter trois châteaux d’eau à Moubi Zarga, Moubi Goz et Dadjo II, des cantons du département de Mangalmé, dans la province du Guéra. Le coût unitaire de ces châteaux est estimé à 33 000 euros, soit un peu plus de 21 millions de FCFA. Oxfam a réalisé ces projets sur fonds propres et avec l’appui de l’Union européenne et l’Alliance sahélienne de recherches appliquées pour le développement durable (Asradd).
D’après les données de l’Unicef, au Tchad, 6 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable et 2 millions de personnes disposent d’un accès limité.
Luchelle Feukeng