A la suite d’un Conseil de ministre, qui s’est tenu le 9 décembre 2019, le gouvernement a pris des dispositions fiscales particulières en faveur des entreprises locales qui exercent dans le secteur des énergies renouvelables. Ces dispositions sont contenues dans le projet de loi fiscale de l’année 2020 qui est en attente de validation.
« C’est un Big Bang complet au profit de l’écologie et de l’énergie qui est mis en place, faisant de ce projet de loi, une quasi-loi écologique. » C’est par ces mots que le ministre tchadien en charge des Finances, Tahir Hamid Nguilin, a choisi de décrire la loi de finances 2020 qui sera bientôt votée au Tchad. Une « quasi-loi écologique », qui a pour but de promouvoir les investissements verts dans le pays. Désormais, « les importations en matière d’énergies renouvelables ne seront plus frappées de droits de douane », apprend-on du ministre tchadien en charge des finances, s’exprimant au sujet des dispositions fiscales de l’année 2020. Par ailleurs, « les entreprises vertes seront exonérées de toute une batterie d’impôts et les prêts accordés pour les achats d’équipements en matière d’énergie verte seront défiscalisés tant pour l’acheteur-emprunteur que pour la banque prêteuse. » Et pour ce dernier cas de figure, les bénéfices tirés du prêt seront exonérés de l’impôt sur les sociétés.
D’après le ministre de la Communication, Oumar Yaya Hissein, cet ensemble de mesures permettra non seulement de créer des conditions favorables à l’essor de l’entrepreneuriat vert, mais également contribuer à la diversification de l’économie tchadienne. Le projet de loi des finances 2020 au Tchad prévoit par ailleurs 1210 milliards de FCFA (1,8 million d’euros) de recettes et 1326 milliards de FCFA (un peu plus de 2 milliards d’euros) de dépenses.
Forts de ses ambitions, le Tchad souhaite produire au moins 200 GW/h par an d’énergie solaire et 50 GW/h par an d’énergie éolienne. Ce pays d’Afrique centrale souhaite également construire une ligne nationale de 225 kilovolts pour interconnecter toutes les villes du pays. Ces ambitions ont été affichées par le président tchadien, Idriss Deby, au cours l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenu en septembre 2019.
Sur le terrain, quelques actes sont posés au quotidien. En ce mois de décembre 2019, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a ainsi lancé un laboratoire de recherche sur les objectifs de développement durable dans le pays. Par ailleurs, l’on annonce pour bientôt, l’instauration du changement climatique comme discipline dans les établissements scolaires au Tchad.
Luchelle Feukeng