La Société tchadienne des eaux (STE) lance les travaux de modernisation de la station de pompage d’eau de Bithéa, à Abéché au Tchad. La réhabilitation de l’installation fera passer sa capacité de pompage de 4 000 à 6000 m3 d’eau par jour.
Les 200 000 habitants d’Abéché, la capitale de la région du Ouaddaï au Tchad devraient bientôt être mieux approvisionnés en eau potable. Le 15 novembre 2020, la Société tchadienne des eaux (STE) a lancé les travaux de réhabilitation de la station de pompage d’eau de Bithéa construite en 1994.
La STE installera cinq nouvelles pompes de reprise dans la station de pompage d’eau d’Abéché. Elles permettront d’assurer les débits et la remise en pression dans les différents circuits de distribution de l’eau. L’installation sera également équipée de groupes électrogènes de 330 kVA assurer l’alimentation de la station pendant lors des coupures d’électricité. Une option loin d’être écologique étant donné que les groupes électrogènes rejettent le dioxyde de carbone, l’un des gaz nocifs à l’origine de l’effet de serre, qui est lui-même la cause principale du changement climatique.
Selon l’organisme public, ces différents équipements feront passer la capacité de pompage de l’installation de 4 000 à 6 000 m3 par jour. L’eau pompée de l’ouadi Bithéa est acheminée dans deux châteaux d’eau d’une capacité de 2 000 m3 chacun. Ces différents travaux seront réalisés dans le cadre du projet d’approvisionnement en eau potable « Bithea 2 » en cours. L’initiative a officiellement été lancée le 29 juin 2020 par le président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno.
L’amélioration de la desserte en eau potable
La STE développe plusieurs autres projets d’eau potable au Tchad. Parmi eux, figure la construction d’une petite station de potabilisation de l’eau souterraine dans les provinces d’Ennedi Est et Ouest du pays. À terme, l’installation sera capable de traiter 75 m3 d’eau par jour contre 20 m3 actuellement. Le gouvernement tchadien financera le projet grâce un prêt de 14 millions de francs CFA (21 342 euros) de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac).
Inès Magoum