Le gouvernement du Tchad vient de lancer une partie du Programme d’eau et d’assainissement à N’Djaména (Pean). L’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD) soutiennent ce projet à hauteurs de 25,5 millions d’euros.
Le ministère tchadien de l’Aménagement du territoire et du Développement de l’urbanisme vient de donner le coup d’envoi aux travaux de construction des canaux de drainages dans le 7e et le 8e arrondissement de N’Djaména. Les travaux prévus concernent l’aménagement de deux bassins de rétention qui vont permettre de contenir l’eau de pluie. Ces deux bassins seront reliés par deux canaux de drainage.
Le premier, d’une longueur de 5 km permettra d’acheminer les eaux refoulées entre les bassins sud et nord de la capitale. L’autre canal disposera d’une longueur de 1,7 km. Il servira à conduire les eaux du bassin nord vers un autre canal existant dans le quartier N’Djari. Au niveau de chaque bassin, une station de pompage sera construite. Plusieurs autres stations de pompage seront également rénovées notamment celle de Lamadji. Coût de cette première étape, 14,3 millions d’euros.
Une alternative aux inondations à N’Djaména
Les travaux en cours dans la capitale tchadienne entrent dans le cadre du Programme d’eau et d’assainissement à N’Djaména (Pean). Pour commencer cette première étape, le gouvernement tchadien a dû indemniser près 250 personnes. Elles occupaient les zones où les bassins de rétention d’eau vont être construits. Les travaux sont prévus pour durer 25 mois. Le projet devrait bénéficier à près de 200 000 personnes vivant dans le 7e et 8e arrondissement. À l’issue des travaux, ils seront moins inquiétés par la saison pluvieuse.
Entre août et septembre 2018, plusieurs quartiers de la capitale tchadienne sont restés inondés. Les fleuves Chari et Logone étaient sortis de leur lit, touchant particulièrement Walia. Dans ce quartier, une femme a été tuée, suite à l’effondrement d’un mur qui n’a pas résisté aux eaux. Une situation, qui a mis les autorités en alerte, d’où l’accélération du Pean. L’Union européenne est venue à la rescousse, en subventionnant le projet à hauteur de 18 millions d’euros. Cette somme devrait être injectée via l’Agence française de développement (AFD) qui a promis de débloquer 7,5 millions d’euros. Le montant total investi par les deux partenaires est de 25,5 millions d’euros.
Cet argent devrait également permettre de financer d’autres phases du Pean. Ce projet devrait permettre à terme la construction de 200 latrines publiques dans 19 établissements scolaires de la capitale, de 900 latrines familiales dans les arrondissements ciblés par le projet et l’extension du réseau d’adduction d’eau potable sur 20 km ainsi que la construction de 25 bornes-fontaines.
Jean Marie Takouleu