À N’Djamena, la capitale du Tchad, le gouvernement veut faire passer le taux d’accès à l’eau potable de 30 % actuellement à 80 % d’ici à 2030. Il vient de nouer des partenariats avec l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne (UE) et les Pays-Bas pour le financement du projet de réhabilitation et d’extension des capacités du réseau d’eau la capitale N’Djamena. La valeur des subventions accordées par les trois parties est de 59 millions d’euros, soit 15 millions d’euros de l’AFD, 14 millions d’euros de l’UE et 30 millions des Pays-Bas.
L’État de ce pays d’Afrique centrale contribuera au financement du projet à hauteur de 15,9 millions d’euros. Les accords de financement conclus le 26 novembre 2020 à N’Djamena font suite à une convention signée le vendredi 13 décembre 2019 entre les quatre parties prenantes au projet qui nécessitera un investissement global de 75,9 millions d’euros.
Au moins 5 ans de travaux
Le projet d’approvisionnement en eau potable développé à N’Djamena comprend la création d’un nouveau champ de pompage avec 3 forages au nord-ouest de la ville, la construction de deux châteaux d’eau et la pose de 205 km de conduites pour acheminer l’eau dans les ménages. Le gouvernement du Tchad prévoit également la réhabilitation de 12 châteaux d’eau, 33 forages et 52 km de canalisations défaillantes, ainsi que l’aménagement et la réhabilitation de plusieurs milliers de branchements et compteurs pour les particuliers.
Le projet d’extension du réseau de desserte en eau à Ndjamena est entrepris dans le cadre du Programme national de développement mis en œuvre par le gouvernement du Tchad couvrant la période 2017-2021. Le projet est mis en œuvre alors que le pays connaît des hausses sensibles de température, et les pluies font de plus en plus rares. Des facteurs qui plongent le Tchad dans la sécheresse.
Inès Magoum