La partie tchadienne du Programme intégré de développement et d’adaptation aux changements climatiques dans le Bassin du Niger (Pidacc/Bn) vient d’être lancée. Il bénéficiera à plus d’un million de personnes au Tchad.
Villes et territoires durables #11. Notre série en partenariat avec le Sommet Afrique-France 2020.
La ville tchadienne de Pala était en ébullition le 26 février 2020. Trois membres du gouvernement tchadien étaient présents dans le chef-lieu de la région du Mayo-Kebbi Ouest à l’occasion du lancement du Programme intégré de développement et d’adaptation aux changements climatiques dans le Bassin du Niger (Pidacc/Bn).
Il s’agit d’un important programme dont le but est de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations grâce à une gestion durable des ressources naturelles. Plus précisément, il s’agit de préserver les écosystèmes du bassin à travers la réduction du processus d’ensablement du fleuve Niger et d’améliorer la résilience des systèmes de production et celle des populations elles-mêmes.
Plus d’un million de personnes bénéficiaires au Tchad
Le Tchad n’est pas traversé par le fleuve Niger. Mais le pays d’Afrique centrale fait partie du bassin du fleuve Bénoué, le principal affluent du fleuve Niger. Le Tchad est ainsi membre de l’Autorité du bassin du Niger (ABN) qui coordonne la mise en œuvre du Pidacc/Bn. Sur le territoire tchadien, le programme touchera les départements de la Kabbia et du Mont Illi dans la région de Mayo Kebbi Est, ainsi que les départements du Mayo Dallah, du Lac Léré, du Mayo Binder et du Mayo-Nanaye dans la région du Mayo Kebbi Ouest.
Le Pidacc/Bn nécessitera globalement un investissement de 122 milliards de francs CFA (près de 186 millions d’euros). La réalisation de la partie tchadienne du programme coûtera 11,4 milliards de francs CFA (17,3 millions d’euros). Le gouvernement tchadien estime que le projet bénéficiera à plus d’un million de personnes. Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’un des principaux bailleurs de fonds du programme, le Pidacc/Bn devrait bénéficier dans son ensemble à environ 4 millions de petits producteurs (agriculture) dans les neuf pays du bassin du Niger, dont 51 % sont des femmes. Le projet renforcera la capacité des petits producteurs, les femmes et les jeunes, grâce à la formation et à la dotation en équipements de production, de transformation et de valorisation des produits agricoles.
Le projet est également soutenu par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la Facilité africaine de l’eau (FAE) et le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA).
Jean Marie Takouleu