« Offrons de l’eau au nécessiteux de Kouba » ainsi s’intitule la collecte de fonds lancé le 24 avril 2020 sur www.cotizup.com, un site de financement participatif. L’initiative est celle de quatre étudiants tchadiens de la diaspora, soucieux de combler les besoins en eau potable des quelque 2500 habitants de Kouba, un village aride situé au nord du Tchad. « Imaginez-vous à leurs places, juste quelques instants : faire chaque jour sous un soleil de plomb, 6,5 km à 10 km pour un seau d’eau » avance Mahamat, l’un des étudiants à l’origine du projet.
À la date du 3 juin 2020, les quatre étudiants avaient déjà récolté 990 euros, soit 35 % des 2756 euros (environ 1,8 million de francs CFA) escomptés. Ces fonds sont destinés à la construction d’un forage d’eau potable à Kouba. L’idée derrière ce projet est d’inciter les autres étudiants à participer à un « Water challenge », afin de générer d’autres projets d’eau potable dans un pays d’Afrique centrale où plus du tiers de la population n’y a pas accès.
Six millions de Tchadiens n’ont pas accès à l’eau potable
Selon l’Unicef, au Tchad, six millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et deux millions ont un accès limité à l’eau. Cette pénurie d’eau potable a des conséquences non négligeables sur l’environnement et la santé humaine. Car l’eau est également l’élément indispensable au maintien de la propreté et de l’assainissement.
Pour faire évoluer la situation, des initiatives privées comme celle des quatre étudiants évoqués ici sont encouragées par les ONG. C’est le cas de Water4chad basée à Dallas, États unis, qui finance les projets d’eau au Tchad depuis 15 ans. Actuellement, l’ONG mobilise 10 mille dollars, soit environ 8 929 euros, pour la construction d’un réservoir d’eau à Kanem, un village aride situé au nord du Lac Tchad.
Boris Ngounou