Le passage des représentants de l’entreprise Alcaal au Palais rose à N’Djamena a porté ses fruits. La société basée à Buenos Aires en Argentine a signé un accord de partenariat avec le ministère tchadien des Finances et du Budget, ainsi que celui de l’Énergie et l’Entreprise. L’entente porte sur les études de faisabilité pour la construction, l’exploitation et la maintenance d’une centrale photovoltaïque d’une capacité allant jusqu’à 200 MWc.
L’installation qui sera construite près de N’Djamena disposera d’un système de stockage d’électricité par batteries. Pour l’heure, très peu d’informations ont été révélées sur ce nouveau projet solaire photovoltaïque. Mais sa mise en œuvre confirme la volonté du gouvernement tchadien d’accélérer l’électrification du pays en s’appuyant sur des sources renouvelables comme le solaire. Dans ce pays au climat aride d’Afrique centrale, le taux d’accès à l’électricité est de seulement 12 % selon le rapport 2018 de la Banque mondiale.
Mais depuis quelques mois, il y a des mouvements dans le secteur de l’électricité. Le gouvernement délivre de plus en plus de quitus pour permettre aux producteurs indépendants d’électricité (IPP) de booster le réseau électrique national du Tchad. Le projet solaire le plus avancé dans sa mise en œuvre est celui de Djermaya (50 MWc) près de la capitale N’Djamena. Le projet en phase d’appel d’offres (EPC) est développé par un consortium formé par Aldwich International, Smart Energies et Infraco Africa, une société financière appartenant à Private Infrastructure Development Group (PIDG).
Les trois développeurs ont signé un partenariat public privé (PPP) avec le ministère tchadien de l’Énergie, celui des Finances et avec l’Agence des énergies renouvelables (Ader). Le consortium vendra l’électricité produite à la Société nationale d’électricité (SNE) du Tchad suivant un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 25 ans.
Jean Marie Takouleu