La garde forestière et faunique du Tchad a renforcé ses équipements. Le 30 avril 2019, elle a reçu des mains de l’ambassadeur de France au Tchad, du matériel de communication et de surveillance. Il était constitué de drones, de caméras thermiques, d’ordinateurs et de GPS. Ces outils permettront à la Garde forestière et faunique du Tchad (GFFT) d’améliorer ses compétences, notamment en facilitant les gardes sur le terrain et la surveillance des éléphants. Le coût global du kit est estimé à 50 000 euros.
Ces dons effectués par la France sont les retombées d’un accord de coopération qui avait été signé en janvier 2019 entre le ministère français de la Transition écologique et solidaire et le gouvernement tchadien. L’accord avait été conclu au cours du sommet sur la lutte contre le braconnage qui s’est tenu à N’Djamena ce mois-là. Par ailleurs, en octobre 2018, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage de la France avait dispensé une formation technique sur la lutte contre le braconnage à quatre gardes forestiers de la GFFT.
Pour que cesse le braconnage…
En janvier 2018, 19 éléphants avaient été massacrés dans la réserve faunique de Binder-Léré-Mont Illi, située dans la région de Mayo Kebbi-Ouest (cette réserve a une superficie de 135 000 hectares avec une importante quantité d’éléphants Ndlr). C’est à la suite de cet incident que le gouvernement tchadien a sollicité l’expertise française en matière de lutte contre le braconnage. Le Tchad compte actuellement 1300 éléphants dont la vie est perpétuellement menacée par l’action des braconniers. En 1960, la population d’éléphants au Tchad était estimée à 16 000 individus.
En avril 2019, avec la coopération des États-Unis d’Amérique, le Tchad a marqué un autre pas dans la lutte contre le braconnage des éléphants. Des colliers reliés à un système de géolocalisation satellitaire ont été apposés aux pachydermes pour faciliter le suivi de leurs déplacements. Le projet qui va s’étendre sur 2 ans a coûté près de 300 000 euros.
Luchelle Feukeng