La société technique de l’eau (STE) du Tchad a achevé la construction un forage dans la ville de Sarh. L’ouvrage a été inauguré le 17 janvier 2020. Avec un débit de 177 m3/h, ce forage fournira de l’eau potable aux populations de Sarh, une zone menacée par la sècheresse, tout comme le reste du pays. En attendant, deux projets similaires sont annoncés pour la même ville.
Désormais, le forage de Sarh peut livrer ses premiers litres d’eau pour alimenter les populations de cette ville, située au sud du pays, dans la province du Moyen-Chari. Sarh est la troisième ville du pays, après N’Djamena et Moundou, les capitales politiques et économiques. L’installation a été inaugurée le 17 janvier 2020 par le ministre tchadien responsable de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Brahim Djamaladine Mahamat. L’ouvrage a été mis en service par le gouvernement tchadien, via la Société tchadienne de l’eau (STE) qui en a assuré la construction, sur fonds propres. Le forage dispose d’un débit de 177 m3/h et fournit de l’eau pour cette ville qui compte près de 110 000 habitants. Par ailleurs, la construction de deux forages supplémentaires, afin d’améliorer la desserte, est également annoncée.
Trop de fer dans l’eau ?
Selon les informations fournies par les autorités, la teneur en fer de l’eau qui émane de ce forage a été testée et répond aux normes en vigueur établies par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS Tchad). D’après les techniciens, celle-ci est inférieure à 0,3 md/l. Néanmoins, pour éviter une trop forte teneur en fer de l’eau, liée à la composition du sol au niveau des nappes phréatiques, les canalisations seront régulièrement nettoyées.
Au Tchad, le taux d’accès à l’eau potable est de 40 % en zone urbaine et 32 % dans les milieux ruraux. Mais ce taux devrait être porté à 80 % d’ici un an. Une ambition pour laquelle le gouvernement tchadien veut se donner les moyens en prévoyant une enveloppe de 30 milliards de francs CFA (45,7 millions d’euros) en 2019.
Luchelle Feukeng