TCHAD : un parc solaire (500 kWc) pour améliorer l’approvisionnement en eau d’Abéché

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TCHAD : un parc solaire (500 kWc) pour améliorer l’approvisionnement en eau d’Abéché©Abou Simbil /Shutterstock

Les autorités tchadiennes viennent d’inaugurer une centrale solaire de 500 kWc à Bithéa, une localité située à l’est du pays. L’énergie produite par cette centrale est destinée à la station de pompage d’eau de Bithéa, dont les pénuries d’électricité entravaient le ravitaillement en eau des populations d’Abéché, la ville voisine.

Les difficultés d’accès à l’eau qu’éprouvaient les près de 250 000 habitants d’Abéché, ville cosmopolite située à l’Est du Tchad, seront bientôt réduits. La station de pompage d’eau de la ville, distante d’une trentaine de kilomètres à Bithéa, vient d’être mise à niveau à travers la construction d’une centrale solaire de 500 kWc. Composée de 1476 panneaux solaires répartis sur deux sites, et de deux chambres d’onduleurs, cette centrale est capable de prendre en charge les besoins en électricité de la station de pompage pendant huit heures de temps. Outre la consommation de la station en énergie polluante, cette centrale solaire la permet également d’assurer l’approvisionnement en eau potable 24 h/24, avec une production journalière qui passe de 4 000 m3 à 6 000 m3.

La centrale solaire de Bithéa a été réalisée sur une durée de 8 mois pour un montant d’environ 836 mille euros qui comprend également la construction de ces dix bornes-fontaines. Le projet est financé par Abou Simbil, une entreprise privée tchadienne de construction mécanique et de distribution du matériel agricole. « Cet appui se justifie par le souci d’approvisionner la population en eau et de relever le défi dans ce domaine », indique Tariq Abdelhak, le directeur général de la société Abou Simbil.

Au Tchad, pays au climat aride en Afrique centrale, l’accès à l’eau potable n’est pas chose aisée. Selon les chiffres officiels, seuls 32 % des habitants des milieux ruraux — qui représentent 78,1 % de la population — ont accès à l’eau potable. Un manque qui provoque celui de l’assainissement. Près de 68 % de la population pratique encore la défécation à l’air libre et en moyenne 10 % de la population a accès à l’assainissement, 33 % en milieu urbain et seulement 3 % en milieu rural.

Boris Ngounou

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