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TCHAD : 21 M€ de la BAD pour un projet d’eau et d’assainissement

TCHAD : un projet d’eau et d’assainissement reçoit 21 M€ de financement de la BAD ©BOULENGER Xavier/Shutterstock

Le Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu semi-urbain et rural vient de recevoir le soutien de la Banque africaine de développement (BAD). L’institution financière panafricaine a décidé de prêter 14 milliards de francs CFA (soit plus de 21 millions d’euros) au gouvernement tchadien pour ce projet qui concernera onze régions du Tchad.

L’argent de la BAD servira en particulier à mettre en œuvre la « Composante A » de ce projet. Il s’agit de la construction de 48 mini-systèmes d’adduction d’eau potable, composés de forages avec des débits 50 m3 d’eau par heure au Sud et de 15 m3 d’eau par heure au Nord. Ces forages fonctionneront grâce à des pompes alimentées par des panneaux solaires et/ou des groupes électrogènes. L’eau pompée dans les mini forages sera traitée et stockée dans des châteaux d’eau de 30 à 150 m3. Chaque mini forage sera in fine équipé d’au moins cinq bornes-fontaines et de cinq abreuvoirs pour le bétail.

Toujours dans cette première composante du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu semi-urbain et rural, cinq forages maraichers équipés de panneaux solaires et de bâches seront construits. Cinq piézomètres seront aussi installés dans différentes régions ciblées. Le gouvernement tchadien prévoit le recrutement de prestataires de services pour les formations et la sensibilisation à la lutte contre la désertification et en faveur de la protection de l’environnement, ainsi que la mise en place de bureaux de contrôle et de surveillance des travaux.

Le Tchad en bonne voie pour l’accès à l’eau potable

Enfin, 48 ouvrages d’assainissement seront construits. Le Tchad a fait beaucoup d’efforts en matière d’accès à l’eau potable, ces dernières années. En 1990, seulement 21 % de la population avaient accès à cette ressource. En 2012, ce taux était 46 %. Trois ans plus tard, on est passé à 67 %. Le gouvernement tchadien explique cette évolution par une « bonne gestion des revenus du pétrole et de l’apport des partenaires au développement. » Cependant, l’accès à l’assainissement reste problématique, même s’il progresse. Il est ainsi passé de 7 % en 1990 à 20 % en 2016.

Jean Marie Takouleu

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