La Banque mondiale signe un accord de financement avec le gouvernement du Togo. L’institution financière prête 100 millions de dollars pour la mise en œuvre du Projet de sécurité hydrique en milieu urbain au Togo (PASH-MUT).
Un accord de financement a été signé récemment à Washington aux États-Unis d’Amérique entre Coralie Gevers, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Guinée, et le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Sani Yaya. Le groupe, à travers sa filiale l’Association internationale de développement (IDA) accordera un prêt de 100 millions de dollars pour la mise en œuvre du Projet de sécurité hydrique en milieu urbain au Togo (PASH-MUT), qui sera lancé prochainement dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon les autorités togolaises, le prêt de l’IDA financera les cinq composantes du PASH-MUT. La première composante permettra l’amélioration de l’accès aux services d’approvisionnement en eau potable dans le Grand Lomé, à travers la construction et la réhabilitation de systèmes de production et de traitement de l’eau (forages, stations de pompage et de potabilisation) , la construction et la réhabilitation d’installations de stockage de l’eau , la réhabilitation, le remplacement et l’extension des systèmes de transport et de distribution d’eau, ainsi queet la supervision des travaux.
Lire aussi – AFRIQUE : entre ressource et source de vie, l’eau au cœur du développement durable
« Le financement de l’IDA servira également à créer six systèmes autonomes d’approvisionnement en eau dans les zones périphériques de Lomé, à l’instar de Sanguéra, Apéssito, Kohé, Adéticopé Est, Dévégo et Togblékopé, fournissant à un total de 157 000 personnes des services d’approvisionnement en eau courante. De nouveaux réservoirs surélevés, d’une capacité cumulée de 5 000 m3 augmenteront quant à eux la capacité de stockage de la ville togolaise », indique le ministère togolais de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise. Des réservoirs, qui seront approvisionnés par la station d’eau potable de Cacavéli.
La construction de stations de boues de vidange
La seconde composante du PASH-MUT permettra de renforcer l’efficacité opérationnelle et la capacité de la Togolaise des eaux (TdE), en mettant l’accent sur la réduction des pertes en eau et sur le renforcement des relations avec les clients.
Dans sa troisième composante, le projet appuiera surtout l’amélioration de l’accès à des installations d’approvisionnement en eau, d’hygiène et d’assainissement pour les écoles et les centres de santé du Grand Lomé, et comprendront des campagnes de sensibilisation Wash (Water, Sanitation and Hygiene). Ce volet du projet permettra aussi d’améliorer la gestion des boues de vidange à travers la construction d’usines dédiées, réduisant ainsi les impacts potentiels des menaces pour la santé liée aux maladies d’origine hydrique sur les personnes vulnérables comme les enfants et les patients des hôpitaux.
La gestion durable de l’eau
Le gouvernement du Togo souhaite également combler les lacunes en matière de gestion des ressources en eau dans le Grand Lomé, surtout souterraine. Mais aussi renforcer la capacité décisionnelle. Ceci passera par la mise en œuvre d’études hydrologiques des aquifères sédimentaires côtiers pour éclairer le développement des prélèvements d’eau souterraine et les plans de gestion durable, le développement d’un système d’information géographique, d’une base de données et d’un système de collecte de données sur les eaux de surface et les ressources en eaux souterraines. Le PASH-MUT prévoit aussi la mise en place et la réhabilitation, à titre provisoire, de 45 stations de surveillance hydrologiques et de 25 stations piézométriques y compris la fourniture de matériel de surveillance, ainsi que la formation du personnel du ministère togolais de l’eau et de l’Hydraulique villageoise et d’autres autorités compétentes pour collecter, analyser et publier des informations sur les ressources en eau.
Lire aussi – TOGO : un laboratoire certifiera la qualité de l’eau potable de l’usine de Cacavéli
Les efforts visant à protéger la qualité des ressources en eaux souterraines contre les contaminations d’origine humaine ou liées aux inondations seront également renforcés. Outre les quartiers d’Adétikopé, Togblékopé, Kohé, Sanguéra, Dévego, Apessito, les localités de Goumoukopé et de Djagblé, les écoles et les centres de santé du Grand Lomé, les collectivités territoriales et les opérateurs économiques seront aussi impactés par le Projet de sécurité hydrique en milieu urbain au Togo.
Inès Magoum