Face aux 350 000 tonnes de déchets ménagers produits chaque année à Lomé, un projet financé par l’Agence française de développement (AFD) permet de concilier l’art et la salubrité dans la plus grande ville togolaise.
La quatrième phase du Projet environnement urbain de Lomé (PEUL IV) se poursuit au Togo avec un accent particulier sur l’assainissement. Près de 80 jeunes artistes de la capitale togolaise ont transformé des déchets notamment plastiques en objets d’art (tableaux, instruments de musique, sculptures). L’initiative est financée par l’Agence française de développement (AFD).
C’est à travers le Fonds Métis qu’elle a créé en 2021 pour « sensibiliser au respect de l’environnement et favoriser une dynamique citoyenne de la salubrité » avec en toile de fond, la promotion des variétés culturelles des pays bénéficiaires. C’est dans ce cadre que plusieurs adolescents des communes togolaises du Golfe 1 et d’Agoè-Nyiévé 4 ont bénéficié d’ateliers pratiques sur la collecte et le recyclage des détritus qui jonchent les rues.
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Cette initiative est mise en œuvre avec la participation des associations de la société civile togolaise, notamment Jeunesse Wara Sporting Club, Amis du futur, Cercle d’aide femme-enfant, et Passion football club. Selon Bossa Makagni-Amelete, la directrice de la Planification stratégique et de l’Urbanisme du District autonome du grand Lomé (DAGL), il s’agit de renforcer la politique d’assainissement dans cette aire urbaine qui totalise 2 millions d’habitants, soit le quart de la population du Togo.
Des initiatives similaires sont en cours dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour lutter contre la pollution par les déchets. Il s’agit par exemple du projet panafricain Africompost qui a obtenu au second semestre 2022 un financement de 200 000 euros de l’AFD. Sa mise en œuvre devrait permettre l’installation d’unités de compostage pour la vente de compost aux agriculteurs.
Benoit-Ivan Wansi
