La préfecture de Kloto sera au cœur d’une initiative de gestion et de valorisation énergétique des déchets. Le projet sera mis en œuvre par Biothermica Technologies, une société basée à Montréal au Canada. L’entreprise s’appuiera sur une subvention de 250 millions de francs CFA (plus de 381 000 euros) accordée par le gouvernement de la province canadienne du Québec dans le cadre de son le Programme de coopération climatique internationale (PCCI).
Il est piloté par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques de la province du Québec en partenariat le ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie. Financé par le Fonds vert pour le climat (FVC), le PCCI a pour but de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’aider les pays francophones les plus vulnérables à faire face aux impacts des changements climatiques via des transferts de technologies.
La mise en place d’un système de collecte des déchets
Le programme du gouvernement québécois vise surtout les pays d’Afrique du Nord, des Antilles et d’Afrique subsaharienne. Au Togo, le projet de valorisation énergétique des déchets sera mis en œuvre en plusieurs phases. Dans un premier temps, Biothermica Technologies mettra en place un système de collecte des déchets dans la préfecture de Kloto. Ce volet sera ensuite confié à l’organisation Bioénergie Togo qui verra les capacités de ses membres renforcées.
La préfecture de Kloto mettra à la disposition de Biothermica Technologies un site pour l’enfouissement des déchets collectés dans la localité. Le biogaz issu de la fermentation des déchets organiques sera exploité via une technologie de récupération pour l’alimentation d’une centrale électrique dont la capacité sera certainement déterminée à l’issue des études préliminaires que réalisera le développeur du projet. Biothermica Technologies envisage aussi de doter le site d’une centrale solaire photovoltaïque.
Le transfert de technologies
« Grâce au transfert d’expertise que réalisera Biothermica, c’est Bioénergie Togo, qui sera propriétaire du site d’enfouissement (…) des déchets. Le projet impliquera également la participation active de plusieurs groupes togolais et celle de la population à travers Bioénergie Togo. Biothermica participera à la construction de la future centrale électrique alimentée au biogaz et à l’énergie solaire et assurera son opérationnalisation », indique l’entreprise canadienne.
Elle estime par ailleurs que la valorisation du biogaz permettra de réduire les émissions de 260 000 tonnes de CO2 d’ici à 2030. Le projet devrait surtout apporter une solution durable à la problématique de la pollution par les déchets à Kloto.
Jean Marie Takouleu