Villes et territoires durables #18. Notre série en partenariat avec le Sommet Afrique-France 2020.
Le centre de fumage des produits halieutiques de Katanga situé au port de pêche de Lomé au Togo, est depuis deux ans, le théâtre d’une expérience formidable pour les fumeuses de poisson. Ces opératrices économiques disposent d’un outil innovent et écologique qui leur permet d’accroître leur production de poissons fumés, tout en préservant leur santé et l’environnement.
Il s’agit des fours améliorés, construits en briques de terre. Ces matériaux leur conférèrent une meilleure conservation de la chaleur, et donc une capacité de production importante : 150 à 200 kg de poissons fumés en 4 heures. Ces fours ont surtout des avantages sanitaires et écologiques. Ils protègent les fumeuses contre la fumée qui occasionne les maladies des yeux et les maladies pulmonaires grâce à leurs couvercles. Ces fours écologiques permettent également de diminuent la pollution de l’air et les déforestations. Ils utilisent peu de bois, ce qui contribue à réduire la pression de l’homme sur la forêt.
La déforestation diminue de 0,5 % chaque année au Togo
Ce sont au total 108 fours qui ont été distribués aux femmes fumeuses de poissons. L’introduction de ces outils dans le fumage du poisson au Togo s’inscrit dans le cadre de la composante I du projet d’appui au secteur agricole (Pasa), financé à hauteur de 39,6 millions d’euros (26 milliards de francs CFA) par la Banque mondiale.
Ces fours améliorés renforceront les efforts du Togo dans la préservation de son couvert végétal. Selon Andreas schleenbaacker, le chef de projet de réhabilitation des forêts au Togo (ProREDD), dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le couvert forestier de 0,5 % annuellement.
Le ProREDD a créé des activités génératrices des revenus au bénéfice des riverains des forêts protégées. Cela a pour effet la réduction de la pression des communautés sur la forêt, au même titre les fours améliorés.
Par ailleurs, le Togo s’est engagé dans l’initiative AFR100 de l’Union africaine dont l’objectif est de restaurer 100 d’hectares de paysages et terres dégradés d’ici à 2030. Avec un couvert forestier estimé à 386 000 ha, soit 6,8 % de la superficie nationale, le Togo ambitionne de restaurer 1 400 000 ha de forêts dégradées.
Boris Ngounou