En réponse à la perte du couvert forestier, les autorités du Togo mettent le cap sur le reboisement annuel de 14 millions d’arbres en 2023 avec à la clé la restauration de 1 000 hectares de terres dégradées.
Comme c’est la tradition au Togo, la campagne annuelle de reboisement sera lancée le 1er juin. Pour cette édition 2023, le gouvernement togolais mise sur la plantation de 14 millions d’arbres sur une superficie de 11 000 hectares de terres, contre 5,2 millions sur 8 256 hectares de terres en 2022. L’initiative mobilise la société civile, les opérateurs économiques, ainsi que les collectivités territoriales.
L’opération de reboisement pilotée par le ministre togolais de l’Environnement et des Ressources forestières du Togo, Foli-Bazi Katari vise à lutter contre le réchauffement climatique qui à côté de l’action humaine est la première cause de la déforestation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. « Il y a eu une évolution en termes de résultats obtenus, mais on ne peut pas se satisfaire à 100% puisque l’objectif de notre pays est de refaire tout son couvert forestier et végétal sur le long terme », explique Foli-Bazi Katari.
Parmi les villes togolaises où la dégradation des terres s’est accentuée au cours des dernières années figurent celle d’Aneho située à 46 km de la capitale Lomé. Pour inverser la tendance, Sogea-Satom, la filiale du groupe français Vinci spécialisé dans les travaux publics y a effectué récemment, en partenariat avec l’organisation non gouvernementale (ONG) Vert Plus la plantation de 2 000 palétuviers dans le cadre de sa démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Il s’agit d’une espèce d’arbre que l’on retrouve dans les mangroves. Le palétuvier garde une partie de son tronc sous l’eau salée de la côte, des rivières.
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Cette initiative écoresponsable tombe à point nommé au moment où le gouvernement du Togo accélère la mise en œuvre du 15e objectif de développement durable (ODD15) des Nations unies axé sur la protection de la biodiversité. Ainsi, une équipe de scientifiques a été installée au premier semestre 2023 pour travailler à la restauration des forêts décimées par la sècheresse et les catastrophes naturelles. Le Comité national de développement durable (CNDD) collabore avec les branches togolaises des organisations de protection de l’environnement et d’autres partenaires au développement à l’instar du ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
Benoit-Ivan Wansi