Voilà qui pourrait réjouir des défenseurs de l’environnement. Après des années d’embarras, dû à l’impact écologique de ses activités, la Société togolaise de stockage de Lomé (STSL) peut enfin se sentir soulagée. La contamination des sols, liée à l’exploitation des bacs de produits pétroliers, peut désormais être traitée par une solution inaugurée par cette entreprise publique le 4 mars 2020, sur le campus de Lomé, un site de traitement des déchets d’hydrocarbures.
La principale activité menée sur ce site consiste à dépolluer près de 3 000 tonnes de résidus et déchets (sable et terre imbibés d’hydrocarbures) issus des bacs de stockage de mazout. La technique utilisée est basée sur le principe de fonctionnement d’une biopile. Celle-ci amoncèle la terre contaminée ex-situ et crée les conditions favorables au développement des micro-organismes, afin d’accélérer la biodégradation des contaminants. Au terme de ce processus, 90 à 99 % d’hydrocarbures sont éliminés des terres.
Un site construit par Envipur
Le site de traitement des déchets d’hydrocarbures de la STSL a été réalisé par l’entreprise ivoirienne Envipur. Présente dans le domaine industriel depuis 2007, l’entreprise offre ses services sur le marché togolais depuis 2011. Elle est notamment spécialisée dans les domaines de l’ingénierie, de la qualité, de la santé et de la sécurité environnementale (études environnementales, mesures et analyses environnementales, diagnostic amiante, conseils et formation).
Au cours de la cérémonie de réception des travaux, David Wonou Olatokoun, le ministre togolais de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la nature, a félicité la STSL pour cette initiative qui s’inscrit dans le cadre du Plan national de Développement (PND) lancé le 4 mars 2019, qui accorde une place de choix à l’assainissement et au traitement des déchets. C’est d’ailleurs dans ce contexte que le gouvernement a procédé en janvier 2020, au lancement du projet d’assainissement et de gestion de déchets dans la ville côtière d’Aného. Pour un coût estimé à 450 millions de francs CFA (soit plus de 686 000 euros), le projet prévoit entre autres de construire des toilettes à chasse manuelle dans sept écoles publiques du canton de Glidji au sud-est du Togo à 50 kilomètres de Lomé.
Boris Ngounou