Les travaux relatifs à la construction de la centrale de Blitta, une ville située au centre du Togo sont sur le point de démarrer. La Banque ouest-africaine de développement (Boad) a décidé de financer la mise en place de cette centrale en débloquant un montant de 7 milliards de FCFA, soit près de 10,7 millions euros. La décision a été prise au cours de la 115e session ordinaire de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) qui s’est tenue à Dakar, le 18 décembre 2019. Ce montant couvrira la construction, l’exploitation et la maintenance de la centrale de Blitta.
Le projet est entrepris dans le cadre d’un partenariat public-privé, et fera l’objet d’une concession pendant 25 ans. Après cette période, l’infrastructure sera rétrocédée à l’État togolais, par le biais de la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET). Le coût global de la centrale s’élève à 20 milliards de FCFA. Le reste des fonds ser mobilisé auprès du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement ainsi que d’autres partenaires au développement.
La centrale de Blitta affiche une capacité de production de 50 MW. Ce projet est mis en œuvre dans le cadre de la Stratégie nationale d’électrification mise en place au Togo depuis 2018 et dont l’achèvement est prévu pour 2030. Après Blitta, trois autres centrales de capacité similaires seront installées dans le pays.
La construction de la centrale Blitta sera assurée par Amea Togo Solar, une filiale de l’entreprise Amea Power. La première phase du projet sera livrée en juin 2020, et fournira 30 MW d’électricité au Togo. Les 20 derniers MW seront disponibles à la livraison complète des travaux. La centrale permettra d’assurer l’accès à l’électricité de 30 000 ménages togolais. Elle alimentera également l’usine d’engrenage de coton situé dans la ville même de Blitta, et ce dès 2024. Elle permettra enfin de réduire la dépendance énergétique du Togo et de contribuer à la réalisation des objectifs du Plan national de développement. Dans ce contexte, le gouvernement espère faire passer le taux d’accès à l’électricité de 45 % (2018) à 60 % en 2030.
Luchelle Feukeng