Le Togo veut améliorer la gestion de ses ressources en eau. À en croire le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest, la réalisation de cet objectif passera par la prise de décisions fortes. Le Togo adhère ainsi à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontalières et des lacs internationaux des Nations-Unies (ONU), le 29 septembre 2021. Il y rejoint la Guinée Bissau, le Ghana, le Sénégal et le Tchad.
Pourquoi la convention sur l’eau ?
Il s’agit d’un instrument fondé sur les droits et qui définit les obligations des pays situés en amont comme en aval des cours d’eau. En adhérant à cette convention, le Togo s’engage ainsi à prévenir, maîtriser et réduire tout impact transfrontière sur l’environnement, la santé et la sécurité humaine et la situation socioéconomique. Le maintien du pays dans cette convention passera également par une utilisation durable de ses ressources en eau.
L’ONU demande aussi aux parties prenantes de conclure des accords transfrontières et de créer des organes communs aux fins de la coopération en matière de gestion et de protection de leurs eaux transfrontières. Le Togo partage déjà plus de deux tiers de ses ressources en eau avec ses voisins, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana ou encore le Mali.
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Contrairement à certains pays africains, le Togo dispose d’importantes ressources en eau. Le ministère togolais de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hydraulique villageoise, estime les ressources en eau souterraine renouvelables annuelles entre 5 et 9 milliards de m3 et de 10 milliards de m3 par an en moyenne pour les eaux de surface, soit un potentiel de 15 à 19 milliards de m3 par an. Paradoxalement, le Togo souffre d’un déficit d’exploitation desdites ressources. Le pays peine à satisfaire les besoins essentiels des populations en matière d’approvisionnement en eau potable et à mobiliser ces ressources au profit de la promotion d’un développement harmonieux et coordonné du pays. Ce sont tous ces problèmes qu’il faudra résoudre.
Inès Magoum