Alors qu’elle produit annuellement 350 000 tonnes de déchets ménagers, la capitale togolaise Lomé bénéficiera de nouvelles installations pour améliorer le traitement et la valorisation des ordures dans le cadre du projet Africompost qui sera financé à hauteur de 200 000 euros (plus de 131 millions de francs CFA) par l’Agence française de développement (AFD).
Les unités de compostage installées seront gérées par des organisations de la société civile (OSC) avec pour mission la sensibilisation de la population et la vente du compost auprès des agriculteurs locaux, ainsi que d’autres produits transformés, notamment des verres et des pavés en plastique.
« Le tri et le compostage permettent d’améliorer la gestion locale des ordures ménagères, tout en réduisant leur impact sur l’environnement. En outre, la production de compost, grâce à un broyeur à compost, contribue au développement de l’agriculture locale et s’accompagne de la création d’emplois pour les populations les plus défavorisées », indique l’organisation non gouvernementale (ONG) française Gevalor qui met en œuvre le projet.
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Au Togo, Africompost est soutenu par le Groupe de recherche et d’échange technologiques (Gret) basé en France, la municipalité de Lomé, le Centre d’excellence régional sur les villes durables en Afrique (Cervida) de l’Université de Lomé, ainsi que l’association Écosystème naturel propre (Enpro).
En mai 2022, l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence allemande de développement (KfW) ont accordé conjointement un prêt de 40 millions d’euros (plus de 26 milliards de francs CFA) aux autorités togolaises pour la mise en œuvre de la quatrième phase du Projet environnement urbain de Lomé (Peul) lancé en 2006. Sur ce financement, 20 millions d’euros (soit plus de 13 milliards de francs CFA) sont consacrés à la salubrité urbaine à travers le renforcement des systèmes de collecte et de tri des déchets (solides, liquides, biomédicaux, etc.) et de recyclage.
Benoit-Ivan Wansi