Le directeur général de la Togolaise des eaux (TDE), Yawanke Waké Gbati, et le directeur général de Société de Patrimoine eau et assainissement en milieu urbain et semi-urbain (SP-Eau) Assoutom Koumayi viennent de faire le point sur l’état d’avancement des travaux de construction des châteaux d’eau modulaires dans la région de la Kara au nord du Togo. « Les travaux progressent à merveille », affirment les deux chefs d’entreprises. « Il y a eu un renforcement de la production grâce au raccordement de certains forages au réseau », ajoutent-ils. Ces responsables se sont aussi rendus sur le barrage de la Kozah qui constitue la principale source d’approvisionnement en eau potable dans la région de la Kara. « L’eau est à plus de deux mètres au-dessus par rapport à l’année dernière. Ce niveau d’eau rassure pour cette année. Mais il faut néanmoins trouver des solutions alternatives, raison pour laquelle nous avons lancé les travaux pour autonomiser les structures grosses consommatrices à Kara », précise Yawanke Waké Gbati, le directeur général de la TDE
Le projet de renforcement de la production en eau potable à Kara a été initié par la TDE, à la suite de la pénurie d’eau potable (due à la sécheresse) survenue en avril 2019 dans la région de la Kara. Le projet en cours permettra à terme de doter huit localités de la région de la Kara (Niamtougou, Baga, Défalé, Kanté, Kara, Kémérida, Bassar et Guérin-Kouka) de châteaux d’eau modulaires pour le stockage et la distribution d’eau potable.
Les châteaux modulaires, une innovation technologique au Togo
Les châteaux d’eau qui sont construits dans la région de la Kara sont équipés de réservoirs modulaires. Il s’agit de panneaux de taille standardisée, faciles à monter et à démonter. La hauteur des installations est comprise entre 12 et 15 mètres. Les châteaux ont une capacité de stockage qui varie entre 50 et 300 m3. « Ces châteaux présentent l’avantage d’être une solution durable, économique, écologique et de qualité conforme aux normes de potabilité internationales », explique Yawanke Waké Gbati, le directeur général de la TDE. « Le nouveau modèle de réservoir est relativement moins coûteux par rapport au réservoir en béton armé, et il dispose néanmoins d’une durée de vie de plus de 25 ans », ajoute-t-il.
Le coût du projet de renforcement de la production en eau potable à Kara est estimé à environ un milliard de francs CFA (plus de 1,5 million d’euros).
Inès Magoum