Les populations de trois localités du sud du Togo ont désormais à leur disposition trois infrastructures d’eau potable et d’assainissement. Il s’agit de mini-adductions d’eau potable (AEP). Elles ont été récemment inaugurées par Kanfitine Tchede Issa, le ministre délégué auprès du ministre de l’Eau de l’équipement Rural et de l’Hydraulique villageoise, dans les localités de Dikamé (préfecture d’Agoè-Nyivé), d’Abobo-Kpoguédé (département de Zio) et d’Amoussoukopé, (département d’Agou). La cérémonie a bien sûr eu lieu en présence des chefs traditionnels des différents villages.
Chaque mini-adduction d’eau potable est constituée d’un forage gros débit, d’un groupe électrogène pour alimenter le système de pompage de l’eau depuis la nappe phréatique, d’un château d’eau, d’un local pour la gestion du système d’AEP. On y retrouve également un réseau de distribution et de bonnes fontaines qui servent à l’acheminement de l’eau aux populations. Les infrastructures construites dans ces trois localités vont « permettre de desservir plus de 250 000 personnes en milieu rural et 30 0000 autres en milieu semi-urbain. Par ailleurs, les latrines construites majoritairement dans les écoles vont contribuer efficacement à l’assainissement du cadre de vie de ces localités. Outre l’effet bénéfique sur la santé et les conditions de vie des populations, l’accès à l’eau potable ainsi amélioré épargnera aussi la corvée d’eau aux femmes et aux enfants », précise Kanfitine Tchede Issa.
Le financement de la BID
Les infrastructures d’eau potable et d’assainissement qui sont mis en service font partir du projet d’hydraulique villageoise dans la région Maritime et celle des Plateaux BID3. Il est soutenu par la Banque islamique de développement (BID). « Le choix des régions des Plateaux et Maritime n’est pas le fruit du hasard. Au-delà des potentialités économiques, c’est surtout dans ces deux régions du pays que les taux de desserte en eau sont les plus bas (38,89 % pour la région des Plateaux et 29,04 % pour la région Maritime). De plus, la BID n’est jamais intervenue dans ces régions concernant l’approvisionnement en eau potable », indique la banque saoudienne.
En tout, le projet permettra l’installation de 420 nouveaux forages et la réhabilitation de 100 forages existants, ainsi que la construction de huit mini-réseaux d’adduction d’eau potable. Sur le plan de l’assainissement, 60 latrines communautaires seront construites dans les localités d’Agbadomé, Abobo-Kpoguédé, Dikamé, dans la région Maritime ainsi qu’à Kamina, Akparé, Amakpapé, Glitto et Amoussoukopé, dans la région des Plateaux. L’ensemble du projet nécessitera un investissement de 7 milliards de francs CFA, soit 10,6 millions d’euros. Le financement est assuré par l’État togolais (10 %) et la BID (90 %).
Jean Marie Takouleu