Le ministère togolais des Mines et de l’Énergie veut se doter d’un guide pour l’élaboration d’un plan de gestion, de fermeture ou de réhabilitation des carrières sauvages. Pour ce faire, il vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour le choix d’un consultant qui l’aidera dans cette tâche. L’opération s’inscrit dans le cadre du Projet de développement et de gouvernance minière (PDGM).
L’entreprise sélectionnée à l’issue de l’appel d’offres du gouvernement togolais aura non seulement pour tâche de proposer un guide de manœuvre, mais aussi d’organiser toutes les visites sur les sites des carrières sauvages abandonnées, ou encore en exploitation. Pour cela, elle devra aussi consulter les populations riveraines, les opérateurs économiques et autres acteurs pour recueillir leurs avis sur les techniques de réhabilitation et de fermeture de carrières dont l’ouverture n’avait pas été précédée d’une expertise environnementale.
Finalement, c’est à partir du guide proposé par le consultant que les autorités déclencheront la fermeture des carrières sauvages. Il s’agit notamment des sites d’extraction de sable et de gravier. Selon l’Agence nationale de gestion de l’environnement (Ange), rien que dans la région Maritime, où se situe la capitale Lomé, 100 carrières non autorisées sont en activité, sans certificat de conformité environnementale. Les ressources ainsi extraites sont utilisées pour la construction dans les grandes villes comme Lomé.
En 2018, pour faire face à cette situation, l’Ange et le ministère togolais des Mines et de l’Énergie ont créé un comité de 15 membres. Il s’agit principalement d’agents forestiers sous la coordination de l’Ange et de cinq fonctionnaires de la police. Le but de ce comité est d’effectuer des patrouilles de dissuasion sur le littoral. L’objectif à terme est de lutter « efficacement contre la prolifération inquiétante de l’exploitation illicite de sable et de graviers marins en dépit des interdictions », note un responsable de l’Ange.
Jean Marie Takouleu