TOGO : pourquoi un nouveau système d’informations sur les ressources en eau ?

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TOGO : pourquoi un nouveau système d’informations sur les ressources en eau ? ©Danita Delimont/Shutterstock

Dans l’optique d’améliorer la sécurité hydrique au Togo, le gouvernement prévoit de mettre en place un système d’informations sur les ressources en eau (SIREau). Il vient de lancer, à travers le ministère togolais de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, un appel d’offres en vue de recruter un consultant pour la réalisation d’une étude de faisabilité de ce système.

Selon le ministère togolais de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, le Togo dispose de ressources en eau relativement abondantes, estimées en moyenne à 19,3 milliards de m3 par an, soit un ratio d’environ 2400 m3 par personne et par an, ce qui met le pays d’Afrique de l’Ouest au-dessus du seuil de stress hydrique qui correspond à une disponibilité d’eau par tête d’habitant inferieure a 1700 m3 par an. Cependant, plusieurs défis restent à relever pour assurer une gestion durable de ces ressources en eau, notamment la croissance démographique, la sécheresse ou encore la pollution. C’est dans ce cadre que le gouvernement togolais prévoit la mise en place d’un système d’informations sur les ressources en eau (SIREau).

Le projet a été dévoilé récemment, ainsi que le document d’appel à manifestation à l’intention des cabinets de conseil pour la réalisation d’une étude de faisabilité de ce système. « Le consultant retenu devra dresser un état des lieux des besoins en informations sur les ressources en eau existant au Togo à différents niveaux, élaborer un état des lieux des infrastructures, de la structure, de l’organisation interne et du mode de fonctionnement du SIREau existant, réaliser le diagnostic de l’existant (identification dans le système existant les forces, les faiblesses et les éléments potentiellement réutilisables), proposer un plan de renforcement des capacités en termes techniques, organisationnels, institutionnels et stratégiques pour la mise en œuvre du SIREau, ainsi que les termes de références (TDR) pour le recrutement d’une firme qui sera chargée de la mise en place et l’opérationnalisation de l’option retenue », indique le ministère togolais de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise.

Les cabinets de conseil devront déposer leurs dossiers de candidatures au plus tard le 3 juillet 2024. Le futur consultant s’appuiera sur un financement de l’Association internationale de développement (IDA), une filiale du groupe de la Banque mondiale pour mener à bien ces travaux. Il s’agit de 100 millions de dollars, dont la majeure partie servira à financer le projet d’amélioration de la sécurité hydrique en milieu urbain au Togo (PASH-MUT), qui sera prochainement lancé et se déploiera en trois composantes.

La première composante du PASH-MUT vise l’amélioration de l’accès aux services d’approvisionnement en eau potable dans le Grand Lomé. La seconde composante de ce projet permettra de renforcer l’efficacité opérationnelle et la capacité de la Togolaise des eaux (TdE), en mettant l’accent sur la réduction des pertes en eau et sur le renforcement des relations avec les clients. Dans sa troisième composante, le projet appuiera surtout l’amélioration de l’accès à des installations d’approvisionnement en eau, d’hygiène et d’assainissement pour les écoles et les centres de santé du Grand Lomé, et comprendront des campagnes de sensibilisation Wash (Water, Sanitation and Hygiene).

Pour plus d’informations sur l’appel d’offres, cliquez ici.

Inès Magoum

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