Au Togo, les pas de danse peuvent jouer un rôle important dans l’assainissement urbain. C’est en tout cas l’approche de la Fédération togolaise de danse sportive (FTDS) qui a lancé le projet « Territoires réunis par l’action citoyenne pour l’environnement via le sport (Traces) ». Objectif, sensibiliser les populations de trois communes à la collecte et au recyclage des déchets solides à travers des ballets et chorégraphies.
Il s’agit d’Agoè-Nyivé 1, Golfe 1 et Golfe 7 situées dans le District autonome du Grand Lomé (DAGL). L’initiative s’inscrit dans le cadre du Projet environnement urbain de Lomé (PEUL III) financé par l’Agence française de développement (AFD) dans le but d’améliorer l’attractivité de la capitale togolaise.
Pour Elom Attissogbé, le secrétaire général de la FTDS, on « peut plus dissocier le sport de la protection de la nature ». Et le moment est bien choisi pour la mise en œuvre du Traces car la discipline baptisée « breakdance » (style de danse à l’américaine alliant acrobatie et hip-hop) est admise pour la première fois aux Jeux olympiques de Paris 2024 eux-mêmes axés sur la pratique écoresponsable des sports.
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Au cours des trois prochains mois, les b-boys et b-girls (danseurs de breakdance) togolais vont donc parcourir l’ensemble du DAGL avec à l’appui, la distribution du matériel de nettoyage (balais, poubelles) aux écoles et aux agents municipaux. Le lycée d’Agoè-Nyivé en a bénéficié en premier notamment pour entretenir son complexe multisport inauguré en août 2023. Pour rappel, Lomé génère 350 000 tonnes de déchets ménagers par an dont la plupart finissent au milieu des plages et atteignent les profondeurs de l’océan.
Benoit-Ivan Wansi