Le Centre ouest-africain de services scientifiques sur les changements climatiques et l’utilisation adaptée des terres (Wascal) de l’université de Lomé au Togo disposera bientôt d’un laboratoire de référence sur le biogaz. Le centre servira à relever la part des énergies renouvelables dans le mix électrique du pays, à travers la valorisation du potentiel de ces énergies propres dans le respect et la préservation de l’environnement.
Un nouveau projet de bioénergie est en cours au Togo. Il concerne la construction d’un laboratoire qui servira de cadre de recherche pour améliorer la production du biogaz au Togo. Ce service sera ouvert au Centre ouest-africain de services scientifiques sur les changements climatiques et l’utilisation adaptée des terres (Wascal) de l’université de Lomé. « Le futur laboratoire permettra de tirer davantage profit de l’énorme potentiel de biomasse du Togo, à travers le développement des capacités de recherche et la démonstration des technologies innovantes de fabrication du biogaz. Il contribuera aussi au développement et à l’adoption des foyers améliorés provenant de l’Allemagne », explique Komi Agboka, le directeur de Wascal.
Le projet de construction du laboratoire de l’université de Lomé est le premier axe du Programme de développement des énergies renouvelables au Togo (Pdert), officiellement lancé le 17 juillet 2020. Le pays a déjà bénéficié d’un appui financier du ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) pour la mise en œuvre du projet de laboratoire, à travers Wascal et en collaboration avec le centre allemand de recherche sur la biomasse.
Le Pdert a été approuvé le 27 février 2019 au terme d’un atelier de validation qui a réuni des experts universitaires et des autorités administratives à Lomé. Outre le projet de construction du laboratoire, le programme permettra d’évaluer les ressources du Togo en matière d’énergies renouvelables, de maîtriser le processus de stockage et de distribution de cette énergie propre, et de trouver des stratégies afin de mettre en place un modèle économique adapté.
Le Pdert permettra enfin de mieux outiller les universitaires et les populations togolaises sur les énergies renouvelables, surtout que l’objectif du gouvernement est d’atteindre un taux d’accès à l’électricité de 100 %, avec 50 % produites à partir des sources renouvelables d’ici à 2030.
Par ailleurs, le Togo à travers son Agence d’électrification rurale et des énergies renouvelables (AT2ER) a récemment obtenu la troisième place du prix Ashden 2020 pour sa politique de développement des énergies renouvelables.
Inès Magoum