Au Togo, les acteurs opérant dans la gestion de la zone côtière sont en conclave à Lomé, la capitale. Le Haut Conseil pour la mer et la coordination du projet WACA-ResIP travaillent à la mise en place d’un mécanisme conjoint pour les futures opérations destinées à préserver et valoriser l’espace côtier de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Les zones côtières et ses richesses représentent environ 42 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique de l’Ouest selon le groupe de la Banque mondiale. Mais ces écosystèmes doivent faire face à l’érosion côtière aggravée par des inondations fréquentes, la croissance démographique et le développement.
Dans ce contexte, le Haut Conseil pour la mer en synergie avec la coordination du Projet d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA-ResIP) au Togo, s’attelle à définir une stratégie conjointe pour éviter l’érosion côtière au moment où le changement climatique et les activités humaines (pollution marine) fragilisent peu à peu le littoral togolais long de 50 km, allant du Ghana au Bénin.
Au Togo, le Haut Conseil pour la mer est une institution créée par l’État avec pour mission de définir la politique maritime nationale. À ce titre, il a la responsabilité de mettre en œuvre une gestion intégrée et durable des espaces maritimes, tout en fixant l’ensemble des moyens nécessaires à la préservation de la sécurité de la navigation et à la sauvegarde des vies humaines en mer.
Un arsenal juridique et technique
Afin de promouvoir diverses mesures de lutte contre l’érosion côtière dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, les acteurs de la protection du littoral préconisent la fixation des dunes, la construction d’ouvrages de protection et de digues, la restauration de zones humides, des mangroves, des lagunes et des systèmes de drainage. À cela s’ajoute l’amélioration de la gestion des bassins versants nécessaire à la prévention des inondations et des déversements d’hydrocarbures, des phénomènes qui préoccupent les autorités.
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En 2015, le gouvernement togolais a défini un cadre visant à sécuriser les espaces maritimes du territoire. Au Togo, la loi condamne toute personne morale ou physique qui incinère ou enfouit des déchets dans le domaine public maritime. Des peines draconiennes sont également en vue à l’égard des activités d’extraction, de vente, de transport et d’achat de sable marin. L’abandon de tout engin à moteur et de vélos sur les plages ou le long du rivage en dehors des aires réservées est également considéré comme acte de transgression.
Benoit-Ivan Wansi