Pour un coût total de 1 450 milliards de francs CFA (2,2 milliards d’euros), la Stratégie nationale d’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement est l’un des plus grands projets portés actuellement par le Togo. L’initiative lancée récemment dans la capitale Lomé sera mise en œuvre entre 2023 et 2030 par le ministère togolais de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise au profit d’une population estimée actuellement à 8,4 millions d’habitants.
Ce projet est financé à hauteur de 243,4 milliards de francs CFA (370 millions d’euros) par l’État togolais qui mobilisera le reste du financement auprès de ses partenaires nationaux et internationaux notamment les institutions financières locales et les organisations internationales, notamment l’Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD) ou encore la Banque mondiale. Selon les chiffres officiels, le taux d’accès à l’eau potable dans ce pays d’Afrique de l’Ouest est passé de 34 % en 2010 à 65 % en 2021.
Pour le Premier ministre togolais, les différentes installations qui seront construites notamment les forages, les stations de pompage, les usines de traitement, les réservoirs entre autres, permettront au Togo d’afficher un taux d’accès à l’eau potable de 85 % au niveau national « soit 95 % en milieu rural, 85 % en milieu semi-urbain et 80 % dans le Grand Lomé » d’ici à 2025. « Financer le secteur de l’eau et de l’assainissement, c’est aussi financer l’inclusion, la cohésion sociale et la lutte contre l’extrémisme ainsi que le développement durable », explique Victoire Tomégah Dogbé.
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Au Togo, la Stratégie nationale d’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement est lancée alors que le Projet d’amélioration des conditions sanitaires en milieu scolaire et rural dans les régions des Savanes et de la Kara (Passco) se poursuit. En 2022, la deuxième phase de ce projet a permis la réhabilitation de 200 anciens forages à raison de 100 par région ciblée ainsi que la construction de 200 latrines modernes de type Ecosan. Ces installations équipées de pompes à motricité humaine permettront de répondre aux besoins de quelque 300 000 personnes exposées aux maladies hydriques telles que le choléra et la diarrhée.
Benoit-Ivan Wansi