Alors que le littoral togolais long de 50 km est fragilisé par des inondations fréquentes, le gouvernement vient en appui aux femmes des régions côtières dont les activités agricoles en paient le prix.
Dans le cadre du projet de Renforcement de la résilience au changement climatique des communautés côtières du Togo (R4C-Togo) lancé récemment par les autorités togolaises, 70 coopératives féminines bénéficieront d’un appui en vue du renforcement de leur résilience climatique. Il s’agit principalement de femmes qui dépendent des ressources naturelles locales pour assurer leurs moyens de subsistance, en particulier dans les zones côtières menacées par l’érosion.
C’est le cas notamment de la région des Plateaux où le débordement des eaux du fleuve Mono (à la frontière avec le Bénin, Ndlr) a récemment délié les ponts Ila et Anyékpada situés dans la commune de l’Est-Mono. Plusieurs femmes ont été alors privées de route pour se rendre à leurs activités de pêche et d’agriculture. Face à cette situation, l’appui apporté par le gouvernement du Togo porte sur la sécurisation de l’approvisionnement en eau et la collecte de combustibles pour la cuisson des aliments et le chauffage de nombreux foyers encadrés par des femmes.
« Sur le plan agricole, il est question d’améliorer les conditions de vie des paysannes et sur le plan forestier, nous intensifierons la protection des écosystèmes qui sont déjà fragilisés », explique Bakabima Ditorgan, le coordonnateur du projet. À terme, le R4C-Togo vise le renforcement de la sécurité alimentaire de 99 500 Togolais grâce à des technologies et des solutions innovantes développées par 2100 entrepreneurs locaux. Pour un coût total de 8,9 millions de dollars (plus de 4,4 milliards de francs CFA), l’initiative est financée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
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Dans le même temps, le Haut conseil pour la mer du Togo et l’Unité de coordination du Projet d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA-ResIP) ont élaboré en mars 2022 un mécanisme conjoint qui préconise entre autres la fixation des dunes, la construction d’ouvrages de protection et de digues, la restauration de zones humides, des mangroves, des lagunes et des systèmes de drainage sur le littoral togolais.
Benoit-Ivan Wansi