Le Togo veut faire partie des pays membres de l’Institut mondial de la croissance verte. L’avant-projet de loi y relatif a été examiné le 28 octobre dernier en Conseil des ministres. Cette démarche réaffirme la volonté de ce pays d’Afrique de l’Ouest de se tourner vers une économie à la fois prospère et sobre en carbone.
Les prochains programmes de développement du Togo seront davantage portés sur l’écologie. Car le pays d’Afrique de l’Ouest prépare son adhésion à l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI). L’avant-projet de loi y relatif a été étudié par le gouvernement, réuni en Conseil des ministres le 28 octobre 2020 à Lomé. À terme, cette adhésion permettra au Togo de renforcer son ancrage dans une économie verte, lui dont l’actuel Plan national de développement (PND) qui vise une croissance de 7,6 % à l’horizon 2022 est déjà axé sur une économie durable et résiliente au climat.
Créé le 16 février 2010 à Rio de Janeiro, le GGGI est une organisation internationale qui promeut la croissance verte, un paradigme de croissance caractérisé par un équilibre entre la croissance économique et l’environnement. Il met en œuvre des programmes dans 38 pays partenaires, en y assurant un soutien technique, un renforcement des capacités, une planification et une exécution des politiques et projets d’investissement verts et bancables.
Le huitième pays membre du GGGI en Afrique
Pour l’heure, l’organisation compte 7 Etats membres en Afrique (Angola, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Rwanda, Sénégal, Ouganda). C’est en considération du statut de membre, qu’en septembre 2019 l’organisation a assisté le Rwanda dans l’élaboration d’un programme de développement des villes secondaires écologiques, le but étant de faire face à la croissance démographique du pays d’Afrique de l’Est.
C’est donc en tant que 8e pays africain que le Togo rejoindra le GGGI, s’il n’est pas devancé par un ou plusieurs autres pays du continent, à l’instar des Comores, du Ghana, de Madagascar, du Maroc, du Mozambique, du Soudan, de la Tunisie et de la Zambie, qui sont eux aussi en instance d’intégration. Cette ruée est soutenue par le protocole d’accord que l’organisation a signé avec la Banque africaine de développement (BAD) en 2018. Dans ledit protocole, les deux structures s’engagent à promouvoir des programmes, des projets, et des activités en matière de croissance verte dans les pays africains.
Boris Ngounou